L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et les Comités locaux de coordination ont fait état de plusieurs dizaines de tués et blessés, un bilan non confirmé de sources indépendantes.
D’après un militant de l’opposition de la banlieue de Damas, El-said Mohammed, le bombardement par les forces syriennes de la localité de Moadamiyeh, au sud-ouest de la capitale, a fait sept morts et 70 blessés.
D’après le militant, ce bombardement pourrait intervenir en représailles de la défection dimanche d’une trentaine de soldats syriens et d’un blindé dans le même secteur, des informations qui n’ont pas pu être vérifiées de source indépendante. Ces combats interviennent au deuxième jour de l’Aïd El-Fitr, fête majeure marquant la fin du mois de Ramadan.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Lakhdar Brahimi, qui a accepté vendredi de remplacer Kofi Annan au poste de représentant spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, ne cache pas son pessimisme. Ce diplomate chevronné, qui fut émissaire de l’ONU en Afghanistan et en Irak, souligne que sa mission sera "difficile" si le Conseil de sécurité des Nations unies ne parle pas d’une seule voix.
Kofi Annan, en annonçant sa démission le 2 août, avait souligné que les divisions au sein du Conseil de sécurité empêchaient l’union nécessaire pour arrêter les combats en Syrie. La Russie et la Chine ont fait usage de leur droit de veto à trois reprises pour empêcher toute condamnation et sanctions contre le régime de Bachar el-Assad.
Si le Conseil de sécurité "parle d’une seule voix et soutient clairement ce que je fais en son nom, voila ce dont j’ai besoin", a expliqué dimanche M. Brahimi dans un entretien à l’Associated Press. Mais sans position "unifiée, je pense que ce sera difficile".
Le conflit entraîne chaque jour la fuite de nombreux réfugiés, notamment en Turquie, où 70.000 d’entre eux se trouvent à présent. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu s’est prononcé dans un entretien au quotidien Hurriyet pour la mise en place par les Nations unies de camps de réfugiés à l’intérieur du territoire syrien, et de zones tampons de protection le long de la frontière. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner la question des réfugiés le 30 août.