Ces recommandations non contraignantes ont été adressées au tribunal administratif qui étudie la possibilité d’interdire le parti pour ses liens avec la confrérie et pour avoir contrevenu à la loi régissant la formation de partis sur une base religieuse. Elles seront examinées lors d’une audience le 15 février, a rapporté l’agence officielle Mena.
Le PLJ avait remporté largement les législatives organisées fin 2011 et son candidat Mohamed Morsi avait été élu à la présidence en juin 2012 avant d’être destitué et arrêté par l’armée le 3 juillet dernier, quelques jours après des manifestations monstres réclamant son départ.
Le PLJ, dirigé par M. Morsi avant son élection, a subi de plein fouet la répression lancée par les nouvelles autorités. Plus d’un millier de personnes, en majorité des manifestants pro-Morsi, ont péri depuis la mi-août, tandis que des milliers d’islamistes ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans.
Les décisions de justice suivent souvent en Egypte les recommandations et conclusions de comités de juges.
Un autre tribunal avait déjà prononcé le 23 septembre une interdiction temporaire de la confrérie et ordonné le gel de ses avoirs dans l’attente d’un jugement final au fond.
Les plus hauts dirigeants des Frères musulmans, comme M. Morsi, sont actuellement jugés pour "incitation au meurtre" de manifestants.
