Déclaration finale du Sommet de Elysée: appel à renforcer les capacités africaines de réaction aux crises
Dans la Déclaration finale du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, les Chef d’Etat et de gouvernement soulignent « l’importance de développer les capacités africainesde réaction aux crises » et appellent « à une large mobilisation internationale pour accroître le financement des opérations africaines de paix ». et en assurer la prévisibilité ».
Dans la Déclaration finale rendue publique samedi après-midi, les participants ont appelé au renforcement du dialogue stratégique entre l’Afrique et la France pour une vision commune des menaces, affirmant que paix, sécurité et promotion et protection des droits de l’Homme étaient indissociables et qu’une action rapide en cas d’atteintes graves aux droits de l’Homme pouvait constituer un outil efficace dans la prévention des conflits.
Ils se sont également accordés sur l’importance d’un système multilatéral efficace et représentatif du monde d’aujourd’hui, fondé sur une Organisation des Nations Unies à la fois forte et rénovée, appelant à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies permettant de renforcer la place de l’Afrique dans le cadre d’un Conseil élargi.
Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont,en outre réjouis des avancées importantes réalisées en Afrique concernant la mise en œuvre d’opérations de paix africaines au Mali, en République centrafricaine, en Somalie, en Guinée-Bissau, au Burundi, au Soudan (Darfour), et aux Comores.
Dans cette perspective, ils ont souligné l’importance de développer les capacités africaines de réaction aux crises, ressort-il de la Déclaration finale, qui fait état de l’engagement de la France à soutenir les efforts de l’Union africaine pour parvenir à une pleine capacité opérationnelle de la Force africaine en attente et de sa capacité de déploiement rapide à l’horizon 2015.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont appelé, par ailleurs, à une large mobilisation internationale pour accroître le financement des opérations africaines de paix et en assurer la prévisibilité.
Concernant les phénomènes du terrorisme et de la criminalité, ils ont souligné que l’implantation de réseaux terroristes et criminels constitue une menace pour la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde, réaffirmant leur engagement à prévenir et lutter contre ces menaces et leur détermination à endiguer la production, la transformation, la consommation et les trafics de drogue sur les deux continents.
Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement ont souhaité apporter une attention prioritaire à la question des espaces frontaliers et de la sécurité des frontières, en particulier de la zone sahélo-saharienne. "La France accompagnera ces efforts dans les pays qui le souhaitent par des projets de renforcement des forces de sécurité et de défense, de coopération transfrontalière et de développement de l’interopérabilité des forces armées africaines", selon la Déclaration finale.
Au registre économique, l’accent a été mis sur la nécessité de dynamiser les échanges économiques entre la France et l’Afrique et de promouvoir une croissance de qualité, créatrice d’emplois, fondée sur une mobilisation équilibrée du capital physique, humain et naturel.
Les participants au Sommet ont plaidé aussi pour l’encouragement d’une économie durable, fondée sur les énergies renouvelables et la valorisation des océans.
"La paix et la sécurité", "le partenariat économique et le développement" et "le changement climatique", ont été les trois thèmes débattus lors de cette rencontre au Sommet.
Le Sommet a été également une opportunité pour les participants d’échanger les expériences et de mobiliser les efforts africains dans le domaine de la protection de l’environnement et la gestion des effets du changement climatique.
Plusieurs rencontres et tables rondes ont été organisées en marge du Sommet, dont une réunion informelle sur la situation en Centrafrique où une opération militaire française a été lancée suite au feu vert donné jeudi par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Conduite par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, représentant SM le Roi Mohammed VI, la délégation marocaine à ce sommet comprend le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Salaheddine Mezouar.