"Le plus important pour nous est que ce criminel n’échappe pas à la justice et réponde de ses crimes", a affirmé M. Abdennabaoui à MAP-Madrid au terme d’une réunion avec le directeur général de la coopération juridique internationale au ministère espagnol de la Justice, Angel Llorente.
Trois possibilités sont envisageables pour résoudre cette question, a-t-il précisé, expliquant que le premier scénario est celui de l’extradition du mis en cause, une option qui "n’est pas possible" parce qu’elle est en contradiction avec la convention signée entre les deux pays en la matière
La deuxième possibilité, a ajouté M. Abdennabaoui, est celle d’ouvrir un autre dossier à l’encontre du pédophile en Espagne sur la base des éléments présentés par le Maroc, et le troisième scénario, qui est le plus "raisonnable", impliquerait que le condamné purge le reliquat de sa peine en Espagne, soit, 27 ans, trois mois et 27 jours.
"Cette question sera résolue prochainement et le scénario le plus probable est celui du retour du mis en cause pour purger le reliquat de sa peine en Espagne", en vertu de l’accord sur le transfert des prisonniers conclu entre les deux pays, saluant, à cet égard, l’entière disposition et le soutien des autorités espagnoles pour collaborer avec le Maroc pour trouver une issue à cette affaire.
M. Abdennabaoui, qui était accompagné lors de cette réunion du chef du cabinet du ministre de la Justice et des libertés, Mohamed Benalilou, a indiqué que cette rencontre intervient après le contact établi, lundi, entre le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, et son homologue espagnol, Alberto Ruiz Gallardon.
Elle intervient également après la décision du Roi Mohammed VI de retirer la grâce accordée précédemment par erreur au dénommé Daniel Galvan, a-t-il dit, faisant remarquer que l’initiative royale constitue une "victoire pour la justice et pour les victimes".
Daniel Galvan a été placé en détention, mardi à Madrid, sur décision du juge Fernando Andredu de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole.
Cette décision a été prise en raison du "risque de fuite et de la gravité des crimes" commis au Maroc où le dénommé Daniel Galvan a été condamné à 30 ans de prison pour pédophilie.
