Washington condamne l’escalade de la crise militaire au Soudan

Le Département d’Etat américain a condamné, mardi, "l’escalade militaire" au Soudan, appelant à l’arrêt "immédiat" des violences.

"Les Etats-Unis condamnent l’escalade de la crise militaire. Si le Soudan choisit d’aggraver encore la situation et de poursuivre une solution militaire pour le futur statut d’Abyei et du Kordofan-Sud, les Etats-Unis n’avanceront dans la feuille de route de normalisation des relations et le Soudan fera face à un isolement international plus grand", a affirmé le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, lors de son point de presse quotidien.

"Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par la détérioration rapide et significative de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Etat du Kordofan-Sud", a dit encore la même source, regrettant le refus d’autoriser des vols humanitaires.

"Nous déplorons ces actes et appelons les parties à autoriser immédiatement l’accès complet et sans entraves pour les travailleurs humanitaires afin qu’ils fournissent l’aide humanitaire à des dizaines de milliers de personnes déplacées de leurs foyers et rendues vulnérables par la reprise du conflit", poursuit Mark Toner.

Selon le porte-parole, il est impératif que les dirigeants du Nord et du Sud "conviennent d’une cessation immédiate des hostilités, permettent une aide humanitaire pour atteindre les populations vulnérables, et coopèrent pour parvenir à un règlement pacifique du statut futur d’Abyei et du Kordofan-Sud, à travers le dialogue en cours facilité par l’Union africaine".

La ville d’Abyei est l’un des principaux points de tension depuis la fin de la guerre civile entre le nord et le sud du Soudan. Les troupes soudanaises (nordistes) ont pris le contrô le de cette ville après de violents combats, causant la fuite de milliers de civils.

Repoussant une demande des Nations Unies, le gouvernement de Khartoum avait refusé de retirer ses troupes de la région pétrolifère d’Abyei, soulignant que ce conflit ne pouvait être réglé que par des négociations entre le Nord et le Sud, non par des pressions du Conseil de sécurité de l’ONU.

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