Le professeur Eric Debarbieux, fondateur en 1998 de l’observatoire de la violence scolaire et nommé mi-septembre délégué chargé de la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire, accompagnera le ministre pour présenter les principaux axes de sa mission.
La violence scolaire doit être considérée comme un problème de "santé publique", cause de dépression et de décrochages scolaires, et pas seulement comme un problème de "sécurité publique", a déjà annoncé le nouveau délégué lors de son audition par la comÂmisÂsion des affaires cultuÂrelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale, mi-octobre.
Depuis la rentrée 2012, Vincent Peillon a choisi de miser sur la prévention, avec le recrutement de 500 assistants de prévention et de sécurités (APS). Ces personnels supplémentaires, affectés en priorité dans les zones dites sensibles ont pour mission de renforcer la présence d’adultes, seconder le personnel de vie scolaire afin d’apaiser le climat au sein des établissements et éviter les conflits.
Ces agents prendront officiellement leurs fonctions d’ici le mois de décembre, après huit semaines de formation en alternance. Lundi, Vincent Peillon rencontrera des APS recrutés dans deux collèges d’Amiens pour calmer les tensions.
En août dernier, les cités d’Amiens-Nord ont été le théâtre d’émeutes urbaines. Les violences, qui ont causé la destruction de bâtiments publics dont un restaurant scolaire et une école maternelle, ont conduit au classement de ces quartiers de la ville en zone de sécurité prioritaire.