Cette décision de grève fait suite au vote organisé lundi par l’intersyndicale de France 24 et dont 76,54% des salariés du desk arabophone ont répondu favorablement, avec un taux de participation de 81,45%. Outre l’absence d’entretien annuel et une mauvaise gestion du facteur temps, les journalistes du desk arabe reprochent également à la Direction, ses méthodes de management qui ne favorisent pas, selon eux, les conditions de travail adéquates et saines pour le personnel journaliste.
Ils contestent surtout la mainmise de la directrice du pôle arabophone, Nahida Nakad, qui gère depuis deux ans, le service arabe de manière archaïque et avec en toile de fond le clientèlisme et le favoritsme, tout en s’employant à s’entourer d’un encadrement exclusivement libanais. Interrogé par ‘’Atlasinfo’’, certains journalistes du desk arabe se sont dits indignés par le fait que le mérite et la compétence qui doivent servir de critères d’évaluation et d’embauche sont relégués au second plan au profit d’autres critères.
Des journalistes écartés ou interdits d’antenne, parfois sans raison ou parfois pour des raisons douteuses.. Des horaires de travail très mal répartis, des heures de nuit non payees, des grilles de salaires non respectées: Tout est planifié pour conforter la discrimibnation et affecter la solidarité entre les journalistes, s’indigne un responsible de l’intersyndicale.
Dans cette perspective, l’esprit de concertation dans la prises de décision s’avère indispensable pour une évolution de la chaîne qui doit toucher la totalité de ses processus, jusqu’à faire apparaître la nécessité à promouvoir l’esprit du groupe, plus compatible avec les methodes modernes de travail.
Anticiper les mutations de la chaîne arabophone et créer les conditions de son succès par le biais de la mise en œuvre d’un système de management des ressources humaines basé sur la recherche constante d’amélioration du rendement qualitatif et quantitatif de la chaîne, sont là les vrais défis que doit relever la directrice, et non pas l’esprit d’appartenance régionale et de favoritisme qui prévaut aujourdh’hui au sein de l’établissement, précise-t-il, en réitérant la détermination des journalistes à observer une grave sans limite jusqu’à satisfaction des revendications liées également au statut des pigistes : entretien annuel, reconnaissance du bilinguisme dans la rémunération, droit à la formation, priorité à l’embauche, au statut des assistants rédacteurs en chef : transformation en CDI des postes d’assistants rédacteur en chef, ainsis qu’à la révision du statut des « CDI volants », du renforcement de l’équipe d’édition magazine et du démarrage des entretiens annuels.