Elle entrera au directoire d’Arte France le 1er janvier 2011, et ce n’est que le 22 mars qu’elle en prendra la présidence, en lieu et place de Jérôme Clément. Voilà pour la partie française. Or, la chaîne franco-allemande fonctionne selon un mécanisme paritaire avec, au sommet, un comité de gérance d’ARTE GEIE (groupement européen d’intérêt économique) composé de quatre membres, deux Français, deux Allemands, nommés pour quatre ans.
Ce comité se réunira le mercredi 27 octobre. La partie française proposera la candidature de Véronique Cayla à l’assemblée générale d’Arte GEIE.
Une chaîne à 500 millions d’euros
Arte France devait également désigner le vice-président de l’assemblée générale d’Arte GEIE, poste dévolu à un Français. C’est Rémy Pflimlin, l’actuel président de France Télévisions, qui a été sélectionné.
Arte France fonctionne avec un budget qui sera porté à 25,811 millions d’euros en 2011, sachant que, de leur côté, les Allemands apportent l’équivalent au pot commun du GEIE. Une augmentation significative de 4,1 % a été concédée par le gouvernement français afin de faire face à une hausse du coût de la distribution et de ne pas sabrer dans le budget des programmes.
Dans un paysage audiovisuel désormais fort de 19 chaînes gratuites sur la TNT, Arte, dont il convient de souligner l’exceptionnelle qualité, peine à se situer juste au-dessus de 1 % de part d’audience. Dans les années à venir, compte tenu des restrictions budgétaires auxquelles les gouvernements successifs devront faire face, Véronique Cayla devra se battre pour convaincre les pouvoirs publics de maintenir ce niveau d’investissement.