Venezuela : Guaidó ne ferme pas la porte à une intervention militaire américaine

L’opposant Juan Guaidó, qui s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela, s’est dit prêt vendredi dans un entretien avec l’Agence France-Presse à autoriser si nécessaire une intervention militaire américaine pour forcer le chef de l’État Nicolás Maduro à quitter le pouvoir et mettre fin à la crise humanitaire dans son pays.

« Nous ferons tout ce qui est nécessaire, tout ce que nous devons faire pour sauver des vies humaines, pour que des enfants cessent de mourir », a déclaré l’opposant, reconnu comme président par intérim du Venezuela par une quarantaine de pays, États-Unis en tête. « Nous ferons tout ce qui est possible. C’est une question évidemment très polémique, mais en faisant usage de notre souveraineté, en exerçant nos prérogatives, nous ferons le nécessaire », a ajouté Juan Guaidó.

Il répondait à la question de savoir s’il utiliserait les compétences légales qui sont les siennes en tant que président du Parlement et président par intérim pour autoriser une éventuelle intervention militaire étrangère. « Ici, au Venezuela, chaque jour qui passe se compte en vies humaines », a ajouté l’opposant.

Plus de 2 millions de Vénézuéliens partis

La grave crise économique qui frappe ce pays pétrolier a entraîné de graves pénuries de nourriture et de médicaments. Plus de 2 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays depuis 2015, selon l’ONU. « Nous ferons tout ce que nous devons faire de manière souveraine, autonome, pour parvenir à ce que cesse l’usurpation » du pouvoir par Nicolás Maduro, a-t-il encore dit.

Le président américain Donald Trump, qui a immédiatement reconnu Juan Guaidó comme président par intérim, a réaffirmé dimanche que le recours à l’armée américaine au Venezuela était « une option » envisagée face à la crise politique qui secoue ce pays. Juan Guaidó, 35 ans, s’est autoproclamé président par intérim le 23 janvier en invoquant la Constitution. Il a depuis engagé un bras de fer avec Nicolás Maduro, dont l’élection pour un deuxième mandat est contestée par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale.

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