La délégation, conduite par M. Erakat et le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, rencontrera à 14H00 locales (18H00 GMT) la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton à Washington, a-t-on précisé.
Les discussions porteront sur "les initiatives politiques lancées récemment, en particulier celle du président Barack Obama et de la France pour organiser une conférence sur la paix, compte tenu de l’arrêt des négociations et du blocage du processus politique en raison du refus d’Israël de négocier sur la base des frontières de 1967 et de geler la colonisation", selon la même source.
"Nous allons présenter la réconciliation palestinienne comme une nécessité nationale qui sert le processus de paix", a-t-on ajouté, en référence à la réconciliation en cours entre le Fatah, parti de Mahmoud Abbas, et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, considérée par le président américain comme "un obstacle à la paix".
Les responsables palestiniens exposeront les démarches qu’ils envisagent pour demander l’adhésion de la Palestine sur les lignes de 1967 à l’ONU en septembre lors de la session annuelle de l’Assemblée générale, faute de perspective de négociation avec Israël, selon la même source.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a dévoilé jeudi un projet de conférence de paix à Paris d’ici la mi-juillet sur les bases énoncées le 19 mai par M. Obama pour ouvrir des pourparlers immédiats sur les frontières à partir des lignes de 1967 et les "garanties de sécurité" aux deux Etats, puis "dans un délai d’une année" sur les réfugiés palestiniens et Jérusalem.
M. Abbas a donné son accord de principe à cette proposition, sur laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réservait sa réponse.
Par ailleurs, M. Juppé doit également discuter lundi à Washington avec son homologue américaine Hillary Clinton du processus de paix bloqué entre Israël et les Palestiniens.