Le document, dont le quotidien français +Le Monde+ dit détenir en exclusivité une version quasi-définitive, estime que des faits de "génocide" ont pu être commis en RDC en 1996-98 par des militaires rwandais ou soutenus par le Rwanda contre les Hutu réfugiés en RDC.
Sur près de 600 pages, le rapport décrit les "violations les plus graves des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 en RDC".
Il estime en effet que "les attaques systématiques et généralisées – contre des Hutu réfugiés en RDC – révèlent plusieurs éléments accablants qui, s’ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide".
Le journal indique également être en possession de la copie d’une lettre envoyée le 5 août au secrétaire général de l’ONU par la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, qui prévient que son pays reviendrait "sur ses divers engagements auprès des Nations unies, tout particulièrement dans le domaine du maintien de la paix", dans le cas où le rapport" serait publié ou ferait l’objet de fuites dans la presse".
Mais, selon Le Monde, le rapport n’incrimine pas que le Rwanda. Entre 1998 et 2003, au moins 8 armées nationales et 21 groupes armés irréguliers ont pris part à "la deuxième guerre" de RDC. Le journal cite notamment l’Angola et l’Ouganda qui auraient "discrètement protesté contre ces accusations".
Entre août 1998 et avril 2004, quelque 3,8 millions de personnes auraient péri sur le sol de la RDC, victimes directes ou indirectes des guerres, selon l’ONG International Rescue Committee (IRC).
Avec Agences