Un projet terroriste imminent neutralisé en France grâce à des informations fournies par la DGST marocaine
La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a transmis, le 1er avril 2021, aux services de renseignements français extérieurs et intérieurs (DGSE-DGSI), des informations précises concernant une citoyenne française d’origine marocaine, qui préparait une opération terroriste imminente visant une église.
Sur la base de ces renseignements, les autorités françaises compétentes ont procédé, les 3 et 4 avril à des opérations d’interpellations et de saisies ayant permis de neutraliser les risques de ce projet terroriste, selon le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la DGST.
Les informations fournies par la DGST aux services sécuritaires français concernés comprenaient des données personnelles sur la suspecte principale et ses données d’identité électroniques, ainsi que sur le projet terroriste qu’elle s’apprêtait à exécuter en coordination avec des éléments de l’organisation terroriste « Daech », ajoute-t-on de même source.
Les autorités françaises ont été informées en temps utile que la suspecte principale était en phase finale d’exécution de son projet terroriste suicidaire à l’intérieur du lieu de culte, en plus de cibler les fidèles avec une grande épée pour les tuer et les mutiler.
La DGST a également mis à la disposition des autorités françaises des informations sur le niveau d’extrémisme atteint par la femme porteuse de ce projet terroriste, notamment son intention imminente de commettre des actes de meurtre et de décapitation en s’inspirant des vidéos et des contenus numériques diffusés par l’organisation terroriste « Daech », que la suspecte visionnait régulièrement.
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Le partage de ces informations avec les services français s’inscrit dans le cadre de l’adhésion du Maroc aux mécanismes de coopération internationale de lutte contre les organisations terroristes, de consécration de la paix et de la stabilité dans le monde, ainsi que dans le sillage du renforcement de la coopération entre la DGST et les services de renseignements français dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et face à la recrudescence des menaces de l’extrémisme violent qui vise la sûreté et la sécurité des citoyens des deux pays.
5 femmes arrêtées
Pour rappel, le parquet antiterroriste en France a prolongé lundi soir de 48 heures les gardes à vue d’une jeune fille de 18 ans soupçonnée d’avoir voulu commettre un attentat et de trois autres femmes de sa famille, interpellées dans le sud du pays dimanche.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs terroriste » et pour « détention et fabrication d’explosifs en relation avec une entreprise terroriste » afin de déterminer la nature du projet éventuel.
Les interpellations avaient été effectuées dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville de Béziers (sud-ouest) sur la base d’éléments laissant craindre une action violente.
De source judiciaire, une des interpellées, âgée de 18 ans, est visée principalement, car soupçonnée de vouloir commettre une action violente.
Lors de son interpellation, son état d’esprit a montré sa « détermination » à passer à l’acte, avait relevé dimanche la source proche de l’enquête.
Quatre autres femmes ont été interpellées, la mère et trois soeurs de la jeune fille initialement visée par l’opération, parce qu’elles étaient présentes au domicile, a ajouté la source judiciaire.
L’une des trois soeurs, mineures, a été entendue localement. Sa garde à vue a été levée lundi soir sans poursuite à ce stade, a indiqué la source judiciaire.
La jeune femme de 18 ans et les trois autres femmes de sa famille ont elles été transférées en région parisienne, pour y être auditionnées, a-t-on ajouté lundi de source proche de l’enquête.
Lors des interpellations, les policiers ont découvert « de très nombreux éléments matériels », notamment un sabre, a-t-on encore indiqué.
Deux systèmes élaborés d’engins explosifs susceptibles de servir de réceptacles à de la matière explosive ainsi qu’un mécanisme de déclenchement à distance ont été également découverts. Il a été aussi retrouvé, dans cet appartement, tous les produits nécessaires à la fabrication de matière explosive, a-t-on ajouté lundi de même source.