Selon la télévision égyptienne, un policier a été battu à mort par des manifestants lors d’un rassemblement dans le centre ville. Trente-six autres agents de sécurité ont été également blessés dans ces manifestations, baptisées par ses organisateurs " jour de la colère ", précise le ministère de l’intérieur, qui met en garde contre les répercussions de la poursuite de ces mouvements sur la sécurité publique.
A Suez au nord de l’Egypte, deux manifestants ont trouvé la mort dans des affrontements avec la police, précise-t-on de même source. Lors de ces manifestations, les protestataires ont lancé des pierres sur les policiers, qui ont répliqué par des jets de grenades lacrymogènes, au canon à eau et en chargeant à coups de bâtons pour tenter de disperser les foules.
D’après le ministère égyptien de l’intérieur, ces manifestations, observées suite à des appels via les réseaux sociaux d’internet notamment facebook, ont été organisées notamment au Caire, à Alexandrie, à Giza et Gharbia.
Ces manifestations ont vu la participation des Frères musulmans, des mouvements 6 avril et Kefaya, ainsi que l’association nationale pour le changement, a ajouté la même source, mettant l’accent sur le caractère limité de mouvements similaires dans d’autres gouvernorats égyptiens.
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré mardi qu’aux yeux des Etats-Unis, le "gouvernement égyptien est stable et est à la recherche de solutions pour répondre aux besoins et aux intérêts légitimes du peuple". "Nous soutenons les droits fondamentaux d’expression et de réunion pour tous et nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter les violences", a-t-elle ajouté.
Agé de 82 ans et au pouvoir depuis le 14 octobre 1981, Hosni Moubarak n’a toujours pas annoncé s’il se représentera à la prochaine élection présidentielle prévue pour septembre prochain. Son fils, Gamal, est donné comme un possible successeur.