Un diplomate iranien impliqué dans un projet d’attentat, L’Autriche lui retire son immunité diplomatique

La visite en Suisse et en Autriche du président iranien Hassan Rohani en quête de garanties pour maintenir l’accord sur le nucléaire est bousculée par les soupçons pesant sur un diplomate iranien en poste à Vienne, suspecté d’être impliqué dans un projet d’attentat contre un rassemblement d’opposition.

Dans le cadre de cette affaire, l’Autriche a décidé de retirer son immunité diplomatique à cet Iranien de 46 ans, Assadollah A., en poste à Vienne mais interpellé en Allemagne.

La question de l’immunité, un statut très protecteur en cas d’infraction, ne devrait cependant pas forcément affecter la décision des autorités allemandes sur le sort du diplomate car il a été arrêté hors de son pays de rattachement, a précisé le ministère à l’AFP. Le suspect est visé par un mandat d’arrêt européen, selon la même source.

Au total, six personnes ont été interpellées par les autorités de plusieurs pays européens, suspectées d’avoir participé à la préparation d’une attaque contre un rassemblement d’opposants au régime iranien samedi près de Paris auquel participaient des personnalités américaines de premier plan.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), entité proche des Moudjahidine du peuple, avait affirmé lundi que "le diplomate du régime des mollahs en Autriche arrêté en Allemagne (…) s’appelle Assadollah Assadi" et l’accuse d’avoir été le "commanditaire" et "principal planificateur" de l’attentat qui visait le rassemblement.

Il est soupçonné d’avoir été en contact avec deux autres personnes interpellées: un couple de Belges d’origine iranienne arrêté à Bruxelles en possession de 500 grammes de TATP, explosif artisanal très instable, et d’un "mécanisme de mise à feu".

Le couple est mis en cause pour avoir voulu commettre un attentat à la bombe samedi à Villepinte près de Paris, lors d’un rassemblement organisé par les Moudjahidine du Peuple Iranien (MEK), un parti d’opposition iranien fondé en 1965 et interdit par les autorités iraniennes depuis 1981.

A rappeler que le 1er mai dernier, le Maroc a rompu ses relations diplomatique avec l’Iran pour son soutien et son aide militaire aux mercenaires du Polisario via le Hezbollah libanais.
"Le Maroc a des preuves irréfutables sur ce soutien militaire", avait déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

«Je viens de rentrer de la République islamique d’Iran, où j’ai eu une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, que j’ai informé de la décision du Royaume du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran», avait précisé le ministre lors d’une rencontre avec la presse nationale et étrangère.

"L’ambassadeur de S.M le Roi à Téhéran a quitté ce jour l’Iran", avait-il indiqué, ajoutant qu’il allait recevoir le même jour le chargé d’affaires de l’ambassade iranienne à Rabat pour lui demander de quitter le Royaume du Maroc “sans délai”.

Cette décision est une "réaction à une implication confirmée de l’Iran à travers le Hezbollah, dont tout le monde connaît le lien avec l’Iran, dans une alliance avec le Polisario contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume", avait-il ajouté.

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