Tunisie: Les violences faites aux femmes au centre du Congrès de l’organisation de la femme arabe

Tunisie: Les violences faites aux femmes au centre du Congrès de l
Les pays arabes se penchent depuis jeudi à Tunis sur une stratégie régionale destinée à lutter contre les violences faites aux femmes. Cette stratégie est au coeur du congrès de l’Organisation de la femme arabe (OFA) réuni pour trois jours dans la capitale tunisienne en présence des premières dames de plusieurs pays membres et du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.

Pour la Tunisienne Leïla Ben Ali qui préside l’OFA, le but est de "briser le mur du silence" en incitant les femmes à déclarer les faits de violence dont elles sont victimes. "La violence exercée contre la femme est des plus préjudiciables à son humanité et à sa dignité", s’insurge l’épouse du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.

La stratégie en gestation tend à inciter les pays arabes à mettre en oeuvre des études statistiques susceptibles de refléter la réalité et l’ampleur du phénomène, a expliqué à l’Associated Press, la présidente de la commission arabe de la femme pour le droit humanitaire international Monia Ammar. Selon cette magistrate tunisienne, la législation défavorable à la femme arabe aboutit à légitimer l’usage de la violence contre elle. "C’est aussi une question de mentalité à combattre qui réduit la femme à un objet de sexe et aux tâches ménagères", ajoute-t-elle.

Placé sous le thème de "la femme arabe, partenaire essentiel du développement durable", le congrès féminin de Tunis vise à "améliorer la condition de la femme arabe dans le cadre d’une approche fondée sur la corrélation étroite entre les droits civiques et politiques, d’une part et les droits sociaux et économiques, d’autre part", suggère la présidente de l’OFA Leïla Ben Ali.

"L’un des plus grands défis qui se posent dans nombre de sociétés arabes" est par ailleurs de combattre l’analphabétisme "qui frappe une forte proportion de femmes, notamment dans les campagnes", souligne-t-elle. "Brider le potentiel de la femme revient à se priver de la moitié du potentiel de la société", a lancé la première dame de Tunisie devant un parterre composée de plusieurs de ses homologues arabes, de ministres et d’experts d’organisations régionales et internationales.

Les épouses des présidents égyptien, Suzanne Moubarak, libanais, Wafa Suleiman Frangie, soudanais, Widad Babiker, de l’Autorité palestinienne palestinien, Amina Abbas, des Emirats arabes unis (EAU) Cheikha Fatima Bent Mubarak, ont fait le déplacement à Tunis pour participer au congrès.

Source AP

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