Devant les membres de l’Assemblée nationale constituante qui examinait vendredi le projet de loi de finances 2012, M. Jebali a annoncé que le montant alloué au développement (5.200 millions DT sur un budget de 22.935 millions) est "insuffisant", prévoyant l’augmentation de ces crédits "du quart au moins".
"La part du lion dans les projets du développement pour 2012, sera accordée aux régions intérieures marginalisées sous le président déchu", a précisé le chef de gouvernement, dont les propos ont été rapportés par les médias tunisiens, soulignant néanmoins que "les ceintures et les poches de pauvreté dans les régions prospères (les régions côtières) auront, également, leur part, dans le développement".
L’Etat "veut compter sur ses propres moyens et ne se tournera vers les sources de financement extérieur (emprunts) qu’en cas de nécessité", a-t-il affirmé, notant que "l’amélioration du recouvrement des ressources fiscales et douanières, la compression des dépenses publiques, la cession des entreprises confisquées (du président déchu et de ses proches) et l’amélioration du rendement des entreprises publiques productives, vont générer des ressources financières supplémentaires, pour l’Etat".
"Nous adopterons une politique de rigueur dans le budget de gestion à tous les niveaux, de la présidence de la République aux services du gouvernement, des ministères, des offices et des entreprises publiques. Cette rigueur, va assurer des ressources financières importantes pour l’Etat", a-t-il soutenu.
Le projet de budget présenté aux votes de l’Assemblée constituante prévoit une croissance de 4,5 % en 2012 contre 0,2 % en 2011.
Le gouvernement a prévu, notamment, un déficit budgétaire de 6 % en 2012 contre 4,5 % estimé cette année et prévoit le financement du budget de l’année prochaine, arrêté à 22,935 milliards de dinars (11,817 milliards d’euros), à hauteur de 70 % par des ressources propres et 30 % par l’emprunt à l’étranger.