Par ailleurs, le taux de participation aux premières élections libres en Tunisie a été de 54,1%, a indiqué la commission électorale (Isie), précisant que 4 millions d’électeurs sur un corps électoral estimé à 7,569 millions s’étaient rendus aux urnes.
Selon les résultats définitifs publiés trois semaines après le scrutin, Ennahda obtient 89 sièges, le Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) 29 sièges, la "Pétition populaire" dirigée par un homme d’affaires tunisien basé à Londres 26 sièges.
Ettakatol (gauche) obtient 20 élus, le Parti démocrate progressiste (PDP, centre gauche) 16 élus, le Pô le démocratique moderniste (PDM) 5 élus.
Viennent ensuite l’Initiative (parti dirigé par un ancien ministre de Ben Ali) avec 5 élus, Afek Tounes (libéraux) avec 4 élus, le PCOT (communistes) avec 3 élus, Achab (nationalistes arabes) 2 élus et MDS (gauche) 2 élus.
Les 16 sièges restants sont remportés chacun par des partis et listes indépendants.
L’Assemblée constituante tunisienne se réunira pour la première fois le 22 novembre dans les locaux de l’ancien Parlement à Tunis.
Elle aura pour principale mission de rédiger une nouvelle constitution pour le pays, après la chute du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier par un soulèvement populaire.
Elle devra également former un nouvel exécutif et légiférer jusqu’à la tenue d’élections générales.
Ennahda a déjà annoncé la candidature de son numéro deux Hamadi Jebali au poste de Premier ministre, alors que les tractations se poursuivent entre ce parti et le CPR et Ettakatol pour le choix du président de la République et celui de l’Assemblée constituante.
Le président par intérim Fouad Mebazaa et le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi, formé un mois un demi après la fuite de Ben Ali, restent en fonction jusqu’à la passation de pouvoir à une nouvelle équipe.