"J’ai présenté ma démission au Premier ministre", a déclaré Ahmed Ibrahim, chef du parti Ettijadid (ex-parti communiste), ajoutant avoir acquis "la conviction qu’il pourrait mieux servir la révolution en étant en dehors du gouvernement".
Lundi, au lendemain du départ de Ghannouchi, les ministres de l’Industrie et de la Technologie, Mohamed Afif Chelbi, et de la Coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini, avaient eux aussi démissionné.
Le Premier ministre tunisien par intérim, Mohamed Ghannouchi, avait annoncé dimanche sa démission. De nombreuses manifestations ont eu lieu ces derniers jours pour réclamer son départ.
Ses opposants lui reprochaient d’être trop près de l’ancien pouvoir (il était Premier ministre de Ben Ali de 1999 jusqu’à sa chute) et de ne pas avoir mis en oeuvre des réformes.
Il a été remplacé par Beji Caïd Essebsi, 85 ans. Ce dernier a notamment été ministre des Affaires étrangères du temps d’Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante.
Sur le terrain, le calme est revenu sur l’avenue Bourguiba à Tunis après les violences du week-end. Mais des débris de verre jonchent toujours le sol, et dans le centre ville, des carcasses de voitures brûlées s’y trouvent, selon des témoins .Dans le quartier de Sidi Fatallah en banlieue de Tunis, les magasins attaqués se barricadent et s’inquiètent de ces nouvelles formes de violence qui n’existaient pas auparavant.