Tuerie en Afghanistan: le soldat identifié et transféré aux États unis

Le sous-officier américain accusé d’avoir tué 16 villageois afghans, et dont l’identité a été révélée vendredi a été transféré vers une prison militaire aux États unis, en dépit de l’ire d’Hamid Karzaï selon qui le manque de coopération américain «ne peut plus être toléré».

Plus tard dans la journée, des responsables américains ont révélé qu’il s’agissait de Robert Bales, un sergent de 38 ans, marié et père de deux enfants.

Peu après, plusieurs pages de sites internet contenant des photographies ou des articles sur lui, dont certaines du département de la Défense, ont été effacées, mais certaines étaient encore consultables.

Sur l’une d’elles, issues du site de l’armée américaine, on pouvait apprendre qu’il avait entre autres participé en Irak – où il avait été déployé avant d’aller en Afghanistan – à une sanglante bataille contre des miliciens chiites, les Soldats de Dieu, dans le sud du pays en 2007.

Le départ du pays de l’auteur présumé du massacre a provoqué la colère de M. Karzaï, dont les relations, déjà tendues avec les États-Unis, sont mises à rude épreuve avec cet incident.

«Le gouvernement afghan n’a reçu aucune aide de la part des Américains pour qu’ils lui remettent leurs soldats» coupables de tuer des civils, a déploré M. Karzaï devant la presse après avoir reçu au palais présidentiel une trentaine de proches des victimes de la tuerie de dimanche.

Les autorités afghanes ont notamment réclamé que le coupable de la tuerie soit jugé publiquement en Afghanistan.

Lors d’une conversation téléphonique vendredi, le président américain Barack Obama et son homologue afghan ont toutefois réaffirmé l’objectif d’un retrait des forces internationales à la fin 2014, selon la Maison-Blanche.

L’armée américaine soutient que le sergent a agi seul, mais des proches de victimes reçus vendredi par M. Karzaï affirment que 15 à 20 soldats américains étaient impliqués dans le massacre.

Robert Bales avait quitté au milieu de la nuit sa base du district de Panjwayi, dans la province de Kandahar (sud) avant de tuer dans deux villages avoisinants 16 personnes, dont de nombreux femmes et enfants, selon les premiers éléments de l’enquête. Il était ensuite revenu à sa base où il s’était rendu.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite