Le président américain s’exprimera lors d’une conférence de presse depuis les jardins de la Maison Blanche à 10H00 (15H00 GMT) avant de s’envoler dans l’après-midi pour passer le week-end dans son club luxueux de Mar-a-Lago, en Floride.
Sa décision s’accompagne de celle de signer un compromis budgétaire obtenu de haute lutte au Congrès, qui marque la fin de longues tractations entre démocrates et républicains afin de financer les services publics fédéraux.
Elle devrait être le point de départ d’âpres combats politiques et judiciaires tant la volonté du président de placer le "magnifique mur" au-dessus de tout, y compris la séparation des pouvoirs selon ses détracteurs, suscite de critiques.
La Maison Blanche assure que cette initiative est la marque d’un homme qui n’oublie pas ses promesses une fois arrivé au pouvoir. Donald Trump, qui a désormais les yeux rivés sur la présidentielle de 2020, espère qu’elle lui permettra, une nouvelle fois, de galvaniser sa base électorale sur la question de l’immigration.
A l’unisson, ses adversaires démocrates martèlent qu’il n’y a pas d’urgence à la frontière et dénoncent un grave abus du pouvoir. Ils voient dans cette décision la basse manoeuvre politique d’un président affaibli par la perte de la Chambre des représentants en novembre et son recul fin janvier dans le bras de fer qu’il avait engagé sur l’immigration.
Dans le camp républicain, l’initiative ne fait pas non plus l’unanimité. "Déclarer l’urgence nationale dans ce cas serait une erreur", a ainsi réagi la sénatrice républicaine Susan Collins.