Trump confirme la nomination d’un partisan des énergies fossiles à l’Environnement
Le président élu américain Donald Trump a confirmé jeudi la nomination de Scott Pruitt, un proche du secteur des énergies fossiles, pour diriger l’Agence de protection de l’environnement (EPA), qui se concentrera désormais sur la protection de l’air et de l’eau.
Il a ainsi mené une bataille judiciaire contre les mesures réglementaires du président Barack Obama, mises en oeuvre par l’EPA, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques au charbon.
"Depuis trop longtemps et de manière incontrôlée, l’EPA a dépensé l’argent du contribuable pour un programme anti-énergétique qui a dédruit des millions d’emplois et nui aussi à nos formidables agriculteurs et beaucoup d’autres entreprises un peu partout", estime M. Trump cité dans le communiqué officiel de nomination.
M. Pruitt "restaurera la mission essentielle de l’EPA qui est de maintenir notre air et notre eau propres et sûrs", ajoute le futur président américain. "Mon administration croit beaucoup à la protection de l’environnement et Scott Pruitt sera un défenseur puissant de cette mission tout en promouvant l’emploi, la sécurité et les opportunités".
"Les Américains en ont assez de voir des milliards de dollars sortir de l’économie à cause de régulations inutiles de l’EPA et j’ai l’intention, à la tête de cette agence, de renforcer à la fois une protection de l’environnement responsable et la liberté pour les entreprises américaines", affirme M. Pruitt, cité dans le même communiqué.
MM. Trump et Pruitt entendent ainsi créer "plus de 500.000 emplois chaque année et générer 30 milliards de dollars de hausses de salaires".
M. Trump avait promis durant sa campagne de défaire les lois et réglementations pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique, accusant M. Obama d’avoir déclaré la guerre au charbon, un sujet électoral sensible dans plusieurs Etats.
Il avait ainsi indiqué son intention de retirer les Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine, de l’accord de Paris sur le climat signé fin 2015 par 192 pays.
Il a toutefois semblé modérer sa position après l’élection, disant au New York Times qu’il gardait un esprit "ouvert" sur le sujet.