Theresa May rencontre Trump et vise un accord commercial post-Brexit

Theresa May sera le premier dirigeant étranger à être reçu par le président américain Donald Trump, vendredi, une rencontre lors de laquelle la Première ministre britannique souhaite esquisser les contours de la future relation commerciale entre les deux pays.

Londres présente la visite comme un coup diplomatique, entretenant l’idée fermement ancrée d’une "relation spéciale" entre les deux capitales. D’autant que Donald Trump a été l’un des rares dirigeants occidentaux à soutenir le Brexit, le milliardaire voyant des parallèles dans le vote pour la sortie de l’UE avec sa propre campagne d’accession à la Maison Blanche.

Autre motif de réjouissance à Downing Street: le président américain a dit vouloir conclure "rapidement" un accord commercial avec Londres, à l’heure où Theresa May souhaite sortir son pays du marché unique européen et se faire la championne du libre échange.

Mais les promesses de protectionnisme de Trump — "l’Amérique d’abord" — seront-elles compatibles avec la vision de Theresa May qui veut faire du Royaume-Uni post-Brexit une "grande nation marchande à l’échelle mondiale"?

"Trump éprouve de la sympathie pour ce pays du fait du Brexit", souligne Stephen Burman, professeur de sciences politiques à l’université du Sussex. "Mais le discours +l’Amérique d’abord+ et celui d’une Grande-Bretagne ouverte sur le monde sont contradictoires. Et ce n’est pas une visite officielle qui fera changer ça", dit-il à l’AFP.

Theresa May s’envole jeudi pour les Etats-Unis et rencontrera vendredi des responsables républicains à Philadelphie, avant de s’entretenir avec Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington.

La cheffe du gouvernement conservateur, qui enchaînera avec un déplacement en Turquie, dit vouloir faire valoir à Washington son attachement au libre-échange, mais aussi redire sa préoccupation pour le sort des laissés-pour-compte de la mondialisation — un électorat qui a pesé dans l’élection de Trump comme dans le vote pour le Brexit.

Avec AFP

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