La démission de l’observateur algérien Anouar Malek est la première depuis le début le 26 décembre de cette mission de la Ligue arabe chargée de prévenir la poursuite de la répression.
"Les observateurs ont été trompés (…) le régime a mis en scène et fabriqué la plupart des choses que nous avons vues pour empêcher la Ligue arabe d’agir" contre Damas, a affirmé l’observateur à la chaîne satellitaire du Qatar.
"J’ai vu un véritable désastre humanitaire. Le régime ne commet pas un seul crime de guerre, mais une série de crimes contre son peuple", a-t-il ajouté, soulignant que la situation était surtout catastrophique à Homs, épicentre du soulèvement.
Il a affirmé que le régime ne s’était conformé à aucun point du plan arabe. "Ils n’ont pas retiré leurs chars des rues, les ont juste cachés et redéployés après notre départ", a-t-il dit.
"Les prisonniers sont torturés, personne n’a été libéré", a encore dit M. Malek, accusant le régime de mascarade en arrêtant des personnes dans la rue et les présentant aux observateurs comme des prisonniers libérés.
Il a en outre affirmé que le régime du président Bachar al-Assad avait "envoyé des espions et des membres des services de renseignement, agissant comme chauffeurs et accompagnateurs" de la mission. "Dès que nous quittions un secteur, les gens étaient attaqués", a-t-il assuré.
Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi avait dénoncé mardi des attaques contre les observateurs en Syrie, ajoutant qu’il tenait le régime de Damas pour responsable de leur sécurité.