Syrie : plus de 5000 morts dont 300 enfants (Navi Pillay)

Syrie : plus de 5000 morts dont 300 enfants (Navi Pillay)
Les violences ont Syrie ont fait plus de 5000 morts dont 300 enfants, a affirmé, lundi à New York, la haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Navi Pillay.

"Des rapports crédibles provenant de diverses sources (…) indiquent que le total des personnes tuées depuis le début de la crise en mars (dans ce pays), doit probablement excéder les 5000", a dit Mme Pillay aux journalistes, à l’issue d’un exposé tenu à huis-clos devant le Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation des Droits de l’Homme en Syrie.

Mme Pillay a briefé les quinze Etats membres de l’Organe exécutif à la demande de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne qui ont estimé que le Conseil de sécurité "doit agir".

"C’est l’exposé le plus épouvantable, que nous ayons entendu devant ce conseil depuis au moins deux ans", a dit l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud.

Il s’agit d’une "violation des droits de l’homme de façon systématique", a affirmé le diplomate français qui s’adressait aux journalistes, tenant pour "responsable" les autorités syriennes.

"Le silence du Conseil de sécurité est un scandale" car il est "moralement responsable de ce qui se passe aujourd’hui en Syrie", a insisté Gérard Araud, ajoutant que "nous soutenons les efforts de la Ligue arabe et voulons que (ceux-ci) soient un succès et que le CS exprime ce soutien".

Dans les prochains jours, il est prévu plusieurs réunions au niveau de la Ligue arabe, a indiqué, pour sa part, son homologue britannique, Mark Lyall Grant, ajoutant qu’à la lumière de ces consultations, "nous déciderons des prochaines étapes à entreprendre au sein du Conseil de sécurité".

L’ambassadeur de Russie à l’ONU, Vitali Tchourkine, a reconnu avoir été troublé par le rapport fourni par Pillay mais a jugé qu’une intervention extérieure en Syrie pourrait déboucher sur une guerre civile et entraîner de nouveaux morts.

L’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Right Watch (HRW) a estimé que l’inaction "n’est plus une option".

Le temps est venu, "pour le Conseil de sécurité d’imposer un embargo sur les armes, appliquer des sanctions ciblées sur les dirigeants syriens impliqués dans les abus, et de renvoyer la situation à la Cour pénale internationale", a dit HRW dans un communiqué.

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