Mohammed al-Sarmini, membre du CNS, la principale Coalition de l’opposition, joint par téléphone par l’AFP, a affirmé que l’invitation -soutenue par les Affaires étrangères de Turquie et du Qatar -avait été faite à l’ensemble des composantes et personnalités de l’opposition.
L’opposition, fragmentée, peine à s’organiser en un front uni contre le régime du président Bachar al-Assad, qui réprime dans le sang depuis un an une révolte populaire qui se militarise désormais.
Le 14 mars, les opposants Haitham al-Maleh et Kamal al-Labwani ainsi que la militante pour les droits de l’Homme Catherine al-Telli avaient annoncé leur démission du CNS, révélant au grand jour les divergences au sein de cette coalition.
Tous trois seront présents à la rencontre de l’opposition les 26 et 27 mars à Istanbul, a assuré M. Sarmini.
De même, selon lui, ont été invités des figures de l’opposition comme les indépendants Aref Dalila et Michel Kilo, ainsi que le Comité de coordination national pour le changement national et démocratique (CCNCD) qui regroupe des opposants à l’intérieur de la Syrie.
Dans un communiqué, le CNS affirme que la réunion aboutira à un "Pacte national pour une nouvelle Syrie", regroupant les "objectifs communs de l’opposition pour mettre fin à la dictature du régime et aboutir à l’objectif final de l’établissement d’un Etat civil et démocratique, pluraliste".
La réunion interviendra avant la tenue le 1er avril à Istanbul de la deuxième conférence des "Amis de la Syrie", en présence de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, pour discuter des moyens d’aider l’opposition et de mettre un terme aux violences qui ont fait plus de 9.100 morts en un an, selon une ONG.
Cette rencontre, estime le CNS, est "une véritable opportunité de prouver que toutes les composantes de l’opposition se rassemblent autour des mêmes objectifs de la révolution".