Ce texte "surprise" qui intervient deux jours avant une réunion à Doha d’une délégation de la Ligue arabe a été salué par les membres occidentaux de l’Organe exécutif qui insistent toutefois pour que toute résolution reflète la gravité de la situation sur le terrain.
La haut commissaire des droits de l’Homme de l’ONU, Navi Pillay, a estimé que le bilan de ces violences dépassait les 5.000 morts et recommandé que la Cour pénale internationale (CPI) soit saisie.
La résolution condamne la violence perpétrée "par toutes les parties, y compris l’usage disproportionné de la force par les autorités syriennes".
Le projet encourage les Etats de la Ligue arabe à poursuivre les efforts en coopération avec tous les intervenants syriens "souhaitant de mettre un terme à la violence, promouvoir le dialogue politique, y compris à travers le déploiement de la mission d’observateurs de la Ligue arabe avec pour objectif d’évaluer la situation sur le terrain".
Le projet souligne toutefois que "rien dans le texte ne doit être interprété comme une autorisation d’une quelconque ingérence militaire en Syrie", appelant à examiner la situation à nouveau dans un mois après l’adoption de la résolution.
Dans une déclaration aux journalistes, l’ambassadeur russe à l’ONU a souligné que "deux choses unissent les membres du Conseil, à savoir "notre profonde préoccupation au sujet de la crise et le sentiment que le Conseil peut jouer un rôle utile et constructif pour essayer de résoudre cette crise". "Nous croyons qu’il est important de donner un message fort à la Ligue arabe que nous encourageons à poursuivre ses efforts et de travailler ensemble avec le gouvernement syrien pour la mise en oeuvre de la mission de surveillance", dans ce pays, a-t-il ajouté, soulignant que des observateurs du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pourraient également rejoindre les observateurs arabes.