Syrie : ce que révèlent les documents des services secrets français

Syrie : ce que révèlent les documents des services secrets français
A défaut de convaincre les responsables politiques, le gouvernement espère peut-être convaincre les Français du bien fondé d’une intervention en Syrie. Lundi, en fin de journée, une note de synthèse de huit pages des services secrets français a été rendue publique pendant que le Premier ministre recevait à Matignon les parlementaires.

Ce document confirme qu’il y a bien eu une «attaque chimique» le 21 août perpétrée par le régime syrien. Une attaque qui, ce jour là, a fait «au moins 281 décès», dont la moitié sont des femmes et des enfants.

L’attaque du 21 août n’est pas la première. Selon les services de renseignement français, le régime syrien «détient l’un des plus importants stocks opérationnels au monde d’armes chimiques». Ils affirment qu’il y a déjà eu «des attaques limitées» contre la population, «en particulier au mois d’avril 2013». Une a eu lieu fin avril. «Le 29 avril, nous savons que le régime syrien a conduit une attaque contre la localité de Saraqeb, située à 30 km au Sud-Est d’Idleb», affirment les services secrets. La note fait état aussi d’une attaque à «la mi-avril» où «quarante personnes ont été intoxiquées».

«Une attaque massive et coordonnée a été conduite dans la nuit du 21 août 2013», affirment les services secrets français qui estiment que «le régime syrien a délibérément franchi un seuil». Lors de cette attaque chimique, les renseignements font état d’au moins «281 décès» localisés dans la banlieue de Damas. «La moitié des victimes sont des femmes et des enfants et dans 50% des cas, la mort est immédiate», affirment-ils.

Le document donne aussi des indications précises sur le programme chimique syrien. "Avec plus de mille tonnes d’agents chimiques de guerre et de précurseurs, Damas détient l’un des stocks opérationnels les plus importants au monde, sans perspective de destruction programmée", souligne la note. Il s’agit de "plusieurs centaines de tonnes d’ypérite stockée sous forme finale", de "plusieurs dizaines de tonnes de VX" et de "plusieurs centaines de tonnes de sarin, qui constituent l’essentiel du stock".

"Des activités observées depuis plusieurs années sur des sites d’essais syriens témoignent que de nouveaux modes de dispersion sont à l’étude. (…) Nos renseignements confirment une utilisation par le régime de munitions transportant de plus faibles volumes d’agents chimiques, adaptées à un usage tactique, plus ciblé et localisé", indique aussi le document.

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