Sortie en France du livre « Sahara marocain : le dossier d’un conflit artificiel » aux éditions du Cerf
« Sahara marocain : le dossier d’un conflit artificiel », est le titre d’un ouvrage qui vient de paraître en France, sous la direction de Charles Saint-Prot, Jean-Yves de Cara et Christophe Boutin, aux éditions du Cerf.
Il livre au lecteur une analyse d’envergure sur la persistance du conflit sur le Sahara marocain créé de toutes pièces par l’Algérie et le bloc communiste au milieu des années 1970.
Les auteurs démontrent, preuves à l’appui, que le différend autour du Sahara a été instrumentalisé et continue à être un fonds de commerce pour quelques Etats, organisations, associations et militants qui se croient encore au temps de la Guerre froide.
"La désinformation, la propagande, les provocations, les campagnes ciblées d’intoxication et toutes les méthodes bien connues de l’activisme révolutionnaire totalitaire continuent à fonctionner grâce aux subventions d’un régime algérien qui, depuis 1975, tente d’accréditer la fiction d’un mouvement séparatiste fantoche au Sahara marocain, le Polisario, et reste, hélas, obsédé par sa haine du Maroc", souligne une note de présentation du livre.
Par ailleurs, cet ouvrage met en exergue les efforts gigantesques accomplis par le Maroc sur les plans financier, administratif, technologique, éducatif et de la santé, pour mettre cette région, tragiquement délaissée lors de l’occupation espagnole, au niveau du reste du pays.
"D’un désert où il n’y avait aucune infrastructure, où les maigres populations étaient laissées à l’abandon, où les soins de santé et l’éducation étaient inexistants, la volonté marocaine a permis de développer des territoires dotés de routes, d’aéroports, de ports, de villes, de services de santé, d’écoles, d’usines de dessalement d’eau, de réseaux électriques", font valoir les auteurs de l’ouvrage, notant que ces choix ont été faits dans une logique de développement durable, ayant pour souci de profiter aux populations de la région.
Ils rappellent, en outre, que la résolution du 25 avril 2013 du Conseil de sécurité de l’ONU a clarifié les choses, en rendant hommage aux réalisations du Maroc en matière de droits de l’Homme au Sahara marocain, notamment grâce à la mise en place, à Dakhla et Laâyoune, des commissions régionales du Conseil national des droits de l’Homme.
L’ouvrage "Sahara marocain : le dossier d’un conflit artificiel", qui livre une analyse pointue sur le contexte sécuritaire dans la région, avec la montée de la menace terroriste, des séparatismes et des divisions, affirme, sans ambages, que la réussite de la réunification du Maroc dans le cadre d’un grand projet national de développement global est l’un des rares motifs d’espoir.
"Il est vrai que le Royaume chérifien est le seul pays émergent du Maghreb et le seul qui présente de sérieuses garanties pour la stabilité de toute la région et la lutte contre la menace terroriste. C’est pourquoi, le conflit artificiel entretenu par l’Algérie est particulièrement déplorable, quand un Maghreb arabe uni serait une si évidente source de stabilité et de progrès", notent les auteurs du livre.
Ils mettent également en avant le plan d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale, qui, de l’avis des observateurs objectifs et des principaux Etats, constitue la seule solution appropriée pour en finir avec ce triste reliquat de la Guerre froide.
Dans ce sens, les auteurs affirment que la proposition marocaine constitue une chance qu’il faut saisir pour sortir de l’impasse et mettre un terme à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré, appelant la communauté internationale à apporter tout son soutien au Maroc, qui propose une solution réaliste et crédible, et à inviter clairement l’Algérie à mettre un terme à une crise qui est un facteur de déstabilisation dans une région sahélo-saharienne où l’on déplore la montée en puissance des groupes extrémistes politico-religieux.
Cet ouvrage est paru sous la direction Charles Saint-Prot, directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) de Paris, Jean-Yves de Cara, professeur de droit international à l’Université Paris Descartes-Sorbonne Paris Cité et à Sciences Po et Christophe Boutin, professeur de droit public à l’Université de Caen Normandie. Il s’adresse aux chercheurs et aux étudiants, mais aussi aux hommes politiques, aux diplomates et, plus largement à tous ceux qui sont intéressés par les questions géopolitiques du Maghreb et de la zone sahélo-saharienne.
Editions du Cerf, collectif sous la direction de Charles Saint-Prot, Jean-Yves de Cara, Christophe Boutin, 313 pages, 20 euros.