Le président Zuma a fait le déplacement avec trois de ses ministres (Relations internationales et Coopération, Défense, Sécurité d’Etat), signe de l’importance de cette épineuse affaire pour l’Afrique du Sud. Au moins 13 de ses soldats avaient été tués le 24 mars par la rébellion qui a renversé le régime de François Bozizé.
Les chefs d’Etat congolais Denis Sassou Nguesso, béninois Thomas Yayi Boni, gabonais Ali Bongo Ondimba et équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema doivent participer au sommet dans la capitale tchadienne.
Il sera notamment question de "l’habillage constitutionnel" qui devra donner un semblant de légitimité au nouveau régime centrafricain que la communauté internationale n’a pas reconnu. Une des idées est de revenir, avec quelques aménagements, à la Constitution suspendue par le nouvel homme fort de la Centrafrique, Michel Djotodia.
Il s’agirait de "refuser la présidence de la République au président de l’Assemblée nationale à qui elle revient" normalement en cas de vacance du pouvoir, pour créer à la place "un Conseil national de transition dirigé par Michel Djotodia" et ainsi "retrouver un peu de légalité internationale", selon une source diplomatique.
La communauté internationale, à qui la Centrafrique a demandé une aide d’urgence, devrait presser M. Djotodia d’exiger des garanties quant à son départ du pouvoir, annoncé pour 2016, voire accélérer la transition censée mener à des élections libres et transparentes.