Sarkozy remanie le 4 juillet?
Nicolas Sarkozy hésite à nommer Valérie Pécresse à la place de Christine Lagarde. François Fillon lui préfère François Baroin.
Hier, le Canada et l’Australie ont annoncé qu’ils défendaient son adversaire, le Mexicain Agustin Carstens. La désignation de Lagarde pourrait donc se faire par un vote formel, mercredi ou jeudi. Christine Lagarde reste quasiment assurée de l’emporter et devrait donc assister à son dernier Conseil des ministres mercredi matin. Son agenda officiel s’arrête au milieu de la semaine. Le rendez-vous avec ses homologues européens, dimanche prochain à Bruxelles pour sauver la Grèce, n’y figure pas.
Le chef de l’État "change d’avis toutes les deux minutes"
Dans l’hypothèse la plus favorable, son remplacement à Bercy pourrait intervenir dès mercredi midi, avant le déplacement du Premier ministre en Asie où il doit séjourner jusqu’à dimanche. Mais l’Élysée semble enclin à attendre le lundi 4 juillet. Nicolas Sarkozy et François Fillon ne s’entendent pas sur les prétendants. Le chef de l’État et le secrétaire général de l’Élysée Xavier Musca songent à nommer la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse à Bercy, l’un de ses avantages étant d’être une femme. Le Premier ministre soutient François Baroin, qui conserverait le Budget. Les soutiens de Pécresse relisent un livre de politique-fiction paru en 2006 qu’ils tiennent pour prémonitoire. Dans Le jour où la France a fait faillite, l’ancien patron d’ELF Philippe Jaffré (décédé depuis) et le journaliste Philippe Riès voyaient Sarkozy à l’Élysée et Pécresse à Bercy… Mais en 2017, après un quinquennat de Ségolène Royal.
Le chef de l’État "change d’avis toutes les deux minutes" confie un proche. Il en profiterait pour honorer deux promesses : d’abord, faire entrer le centriste, Marc-Philippe Daubresse, à l’Enseignement supérieur, afin d’affaiblir la position de Jean-Louis Borloo dont il est proche ; ensuite, nommer le député UMP du Maine-et-Loire Marc Laffineur secrétaire d’État à la Défense. Son accession laisserait le champ libre pour les sénatoriales au sarkozyste Christophe Béchu, président UMP du conseil général du même département. Enfin, le Président pourrait promouvoir un ou plusieurs députés jugés méritants comme Valérie Rosso-Debord ou Édouard Courtial.