Sarkozy maintient sa confiance à Woerth contre vents et marées
Dans cette incroyable saga de l’affaire Woerth, avec ses mensonges et ses compromissions, Nicolas Sarkozy donne l’impression d’être ligoté.
Cela avait commencé par le mini-sommet improvisé en plein été à Fort Brégançon pour parler crise et budget et dont la participation d’Eric Woerth avait été décommandée à la dernière minute. Cela s’est poursuivi par la volonté presque obsessionnelle de Nicolas Sarkozy de ne pas se faire photographier avec le ministre du Travail. Et cela se termine actuellement par cette nécessité de confier au Premier ministre lui-même François Fillon de défendre auprès de l’opinion la pertinence de cette réforme avant qu’elle ne soit soumise à examen de la représentation nationale.
Dans cette incroyable saga de l’affaire Woerth, avec ses mensonges et ses compromissions, Nicolas Sarkozy donne l’impression d’être ligoté, de ne pas pouvoir se séparer d’Eric Woerth comme il l’avait fait avec Christian Blanc et Alain Joyandet, obligés de démissionner pour des faits politiquement beaucoup moins graves que le halo de doutes et de soupçons qui entoure le ministre du Travail. Comme si Nicolas Sarkozy craignait que le sacrifice d’Eric Woerth, non seulement tuerait dans l’œuf la réforme de la retraite mais ouvrirait la boîte de Pandore sur d’indésirables révélations, notamment dans le domaine dans lequel Eric Woerth avait excellé, lever les fonds pour financer les campagnes électorales de la famille UMP.
(Source ALM)