"Aux côtés de nos alliés, la France ira jusqu’au bout de sa mission. Notre volonté ne faiblira pas: nous n’en avons pas le choix et nous n’en avons pas le droit", a déclaré le président Sarkozy à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, le célèbre bâtiment de guerre français arrivé aux côtes françaises de retour de Libye.
"Si nous participons à l’opération en Libye, c’est pour répondre à la demande d’un peuple qui était soumis à un danger immédiat, et parce que la communauté internationale est parvenue à un accord au sein des Nations unies", a-t-il ajouté, soulignant que "sans l’accord des Nations unies la France ne serait pas intervenue".
Comparant l’engagement français en Libye à celui en Afghanistan, le chef de l’Etat français a souligné qu’il correspondait dans les deux cas à "l’engagement constant de la France au profit de la sécurité et de la paix dans le monde, partout où la liberté des peuples et la démocratie sont menacées".
"Pour être efficace, cette présence exige de s’inscrire dans la durée", a-t-il estimé, alors que les craintes d’un enlisement de la situation sur le terrain se font entendre.
Avec ses quelque 2.000 marins à bord, le Charles-de-Gaulle, unique porte-avions français, avait appareillé pour les côtes de la Libye le 20 mars dernier, dans le cadre de la mission Harmattan, volet français de la mission confiée par la résolution 1973 de l’ONU à l’Otan.
Au cours de cette mission au large de Tripoli, sa vingtaine d’avions de chasse (Rafale et Super-étendards) et avions radars (Hawkeye) ont mené plus d’un millier de sorties (770 attaques au sol et 356 de reconnaissance).