Sanctions américaines: le géant pétrolier Total s’est officiellement désengagé d’Iran

Total a confirmé lundi avoir notifié aux autorités iraniennes son retrait du contrat du projet South Pars, en Iran.

Cette décision fait suite aux menaces de Washington visant les entreprises qui continueraient de commerce avec Téhéran.

"Le processus contractuel suit son cours et Total a notifié aux autorités iraniennes son retrait du contrat au bout du délai de 60 jours prévu pour obtenir un éventuel ‘waiver’ des autorités américaines qui n’a pas pu être obtenu malgré le soutien des autorités françaises et européennes", explique Total dans une déclaration transmise à Reuters.

"Quant au devenir de la participation de Total, pour notre part, nous n’avons pas été informé d’une position officielle de CNPC mais que comme nous l’avons toujours indiqué, CNPC, société d’Etat chinoise, a le droit de reprendre notre participation si CNPC le décide", ajoute le groupe français.

Des responsables iraniens ont récemment laissé entendre que la compagnie nationale chinoise CNPC pourrait reprendre la part de Total dans le gisement gazier et y porter ainsi sa part de 30% à plus de 80%.

Le rétablissement des sanctions américaines intervient dans un contexte de crise économique et monétaire, l’Iran souffrant d’un taux de chômage élevé et d’une forte inflation. Le rial iranien a plongé, perdant près des deux tiers de sa valeur en six mois.

Total n’est pas le seul à avoir mis un terme à ses activités en Iran: les groupes allemands automobile, ferroviaire et de téléphonie Daimler, Deutsche Bahn et Deutsche Telekom ainsi que l’entreprise française de gaz industriel Air Liquide se sont également retirés du pays dans le sillage des décisions américaines.

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