"Le refus de faire juger l’affaire (…) est une mauvaise nouvelle pour la justice", estime Marie-George Buffet, mais "aussi pour les femmes". "Car à ce jour, la vérité n’est pas dite, ni pour le présumé innocent ni pour la présumée victime", explique la député communiste de Seine-Saint-Denis.
Françoise Hostalier, députée UMP du Nord, juge que l’abandon des charges est "étonnant et très choquant". Selon elle, cette affaire "aura au moins révélé le vrai visage de celui qui aurait pu devenir candidat à la présidence de la République française". "La politique française est débarrassée d’un individu indigne de toute représentation démocratique", poursuit-elle en ajoutant qu’"en France, ce serait un déni de justice".
A son tour, la mère de Tristane Banon, la vice-présidente PS du conseil général de l’Eure Anne Mansouret a réagi. Elle s’est dite mardi "scandalisée" par la réaction de son parti au dénouement de l’affaire Strauss-Kahn, et elle redoute que cela ne fasse le jeu de Marine Le Pen. "Je suis indignée, matin midi et soir. Ce qui me révulse c’est vraiment la réaction des élus socialistes", a indiqué l’élue à l’AFP, précisant qu’elle ne "condamn(ait) pas" la décision du procureur Vance d’avoir demandé l’abandon des poursuites pour notamment tentative de viol contre l’ancien numéro un du FMI. "Ils sont tous à répéter que Dominique Strauss-Kahn sort blanchi. Non il ne sort pas blanchi", a ajouté Mme Mansouret, également conseillère régionale, dont la fille a déposé plainte contre DSK pour tentative de viol. "Le procureur n’ose pas un procès. Mais cela ne préjuge en rien du procès intenté par Mme Diallo (victime présumée ndlr) au civil", a ajouté l’élu.