Condamné le 18 février à 2 000 € d’amende, le chroniqueur et journaliste ne fait pas appel car il estime avoir « gagné sur la diffamation », qui était le motif initial des poursuites engagées par des associations antiracistes et le seul retenu par le parquet, a indiqué son avocat Olivier Pardo.
« Le tribunal, après l’avoir relaxé de cette infraction, a cru bon de le condamner pour provocation à la discrimination », ajoute-t-il dans un communiqué. Eric Zemmour souhaite désormais que « le débat se déroule en dehors de l’enceinte judiciaire, pour que le réel ne soit pas en procès. »
Malgré sa condamnation, le journaliste a été reçu ce mardi à l’Assemblée nationale par une vingtaine de députés UMP membres du collectif la Droite populaire pour lui exprimer leur « soutien » et leur « sympathie. »
A l’initiative du secrétaire général adjoint de l’UMP, Hervé Novelli, l’homme est aussi invité, mercredi 2 mars, à un débat de l’UMP sur le « trop-plein de normes » afin de défendre « la liberté de pensée », ce que SOS Racisme s’est empressé de dénoncer. « Une partie de l’UMP, fort heureusement contestée par une autre partie, se situe dans une inquiétante dérive, fort peu compatible avec l’esprit de la République », écrit l’association dans un communiqué.
Par cette invitation, l’UMP « envoie un signal manifeste: la condamnation d’Eric Zemmour est infondée et la pensée raciste ne doit pas être interdite dans notre pays », poursuit SOS Racisme. Pour sa part, le parti présidentiel affirme qu’Eric Zemmour a été invité bien avant sa condamnation.