Prise de bec entre Tahar Benjelloun et Yamina Benguigui sur la participation de Hollande au sommet de la francophonie de Kinshasa
Lors d’un petit déjeuner consacré à la francophonie à l’occasion de la dernière Conférence des ambassadeurs, l’écrivant s’est dit opposé à cette participation qui, selon lui, revient à cautionner la réélection contestée du président Joseph Kabila en décembre 2011 et de légitimer un régime qui ne respecte pas les droits de l’homme.
"C’est un mauvais signal envoyé à l’ensemble des régimes autocrates qui ne répond en rien à la Déclaration de Bamako", estime Cécile Marcel, directrice des programmes à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), dans une allusion au texte qui régit les règles de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en matière de démocratie et de droits de l’Homme.
L’affaire met le président français dans l’embarras. Alors que Paris a demandé à Kinshasa une réforme complète de la commission électorale en gage de bonne volonté, les fidèles de Kabila en ont toujours les commandes. L’Élysée aurait par ailleurs invité la RDC à juger les "vrais coupables" de l’assassinat du militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya en 2010, sans obtenir d’avancée.
Yamina Benguigui a, notamment, été envoyée le 31 juillet en éclaireur en RDC pour y rencontrer des personnalités politiques et civiles du pays, dont le président Joseph Kabila.