Primaire PS : le cap du million de votants dépassé

Primaire PS : le cap du million de votants dépassé
Ça et là, le chiffre d’un million de votants était avancé pour indiquer le seuil à partir duquel la primaire socialiste pourra être considérée comme un succès. Au vu des chiffres dévoilés à la mi-journée, le pari semblait être largement remporté par le PS. Selon Harlem Désir en effet, la participation vers 13 heures était de 744.527 votants, et ce dans deux tiers des bureaux de vote seulement. "C’est extrêmement élevé, au-delà de nos espérances", s’est félicité le premier secrétaire par intérim du PS. Et peu après 15 heures, Christophe Borgel, secrétaire national PS aux élections, a assuré que le cap du million était "dépassé".

Et ce sont désormais les prévisions de Jean-Pierre Mignard qui sont susceptibles d’être atteintes, voire dépassées. "Peut-être aujourd’hui, avec les scores d’écoute, l’intérêt public, va-t-on vers 1 à 2 millions d’électeurs", avait déclaré l’avocat, porte-parole de la Haute autorité des primaires citoyennes, vendredi sur LCI. Un présage confirmé par une très forte consultation du site des primaires samedi, et une saturation du même site dimanche à la mi-journée.

Arnaud Montebourg, qui est le dernier des six candidats à avoir voté, en fin de matinée, avait d’ailleurs fait part de son optimisme. "Si les deux premières heures de la matinée se confirment, nous serons à plus de deux millions de participants. La France a décidé de s’emparer des conditions de son changement", s’est réjoui le député de Saône-et-Loire. Même satisfaction pour Ségolène Royal, qui a déposé son bulletin dans l’urne un peu plus tôt, dans son fief de Melle, dans les Deux-Sèvres. "Le peuple est en train de dire que lorsqu’on le consulte il répond présent", a-elle déclaré, rappelant qu’elle "a toujours cru dans la dignité et la vitalité de la démocratie participative".

Beau joueur, Jean-Michel Baylet, seul candidat non-socialiste et donné bon perdant du scrutin, affichait lui aussi un large sourire au moment de voter à Valence-d’Agen dans le Tarn-et-Garonne. "J’y vais pour faire le meilleur score possible, mais l’essentiel n’est pas là, l’essentiel est dans le succès de cette primaire, c’est le cas, les Français s’en sont emparés", a déclaré le sénateur radical. Martine Aubry et Manuel Valls ont eux voté trop tôt pour être mis au courant du succès qui se dessine. La maire de Lille s’est dite "confiante et sereine" tant au plan personnel qu’au plan collectif en votant dans sa ville, alors que le député-maire d’Evry s’était dit "convaincu" qu’il y aurait beaucoup d’électeurs.

Quant à François Hollande, il a été le premier à voter peu après 9 heures à Tulle, en Corrèze. L’ex-premier secrétaire n’a donc pas pu présumer de la participation. Mais il a déploré que des fuites sur des résultats, notamment celui de Montréal où Marine Aubry serait en tête, aient eu lieu. "C’est tout à fait anormal qu’on connaisse ce résultat, moi je connais d’autres résultats et je ne les donnerai pas", a-t-il assuré. "Il y a une règle qui a été fixée, on ne donne aucun résultat, pas plus certains que d’autres. Tout ce qui peut donner une impression qu’il y aurait déjà une tendance, ce qui est tout à fait faux, pourrait être fâcheux", a déclaré le grand favori des sondages.

Jean-Pierre Mignard a tenté d’éteindre la polémique. "Qu’ils soient donnés sur certains médias ou sur Twitter, ces résultats n’ont aucune pertinence, dès lors qu’ils n’ont pas été validés par la Haute autorité des primaires, et il faut donc accueillir ces résultats parcellaires avec la plus grande réserve", a déclaré l’avocat.

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