Pour l’opposition syrienne, la conférence internationale Genève II n’est plus d’actualité
Badr Jamous, secrétaire général de la principale organisation de l’opposition syrienne, s’exprimait à l’issue d’une rencontre à Istanbul avec des émissaires du groupe des Amis de la Syrie. "Cette réunion devait porter sur Genève II, mais nous avons refusé d’en discuter après ce qui s’est passé", a-t-il dit à Reuters.
"Nous devons punir ce dictateur, Bachar le Chimiste ainsi que nous l’appelons, et ensuite seulement nous pourrons discuter de Genève", a-t-il ajouté.
L’opposition syrienne accuse les forces du gouvernement syrien d’avoir gazé des centaines de personnes mercredi dernier en lançant de nuit un bombardement chimique sur des localités tenues par les insurgés dans la banlieue de Damas.
"Tout va se jouer cette semaine", a confié lundi le président François Hollande au Parisien. "Il y a plusieurs options sur la table, qui vont du renforcement des sanctions internationales aux frappes aériennes en passant par l’armement des rebelles. Il est encore trop tôt pour se prononcer de façon catégorique sur ce qui va se passer. Les experts de l’ONU vont enquêter sur place. On laissera aussi un peu de temps au processus diplomatique, mais pas trop non plus. On ne peut pas rester sans réagir face à l’utilisation d’armes chimiques."
. Le Premier ministre britannique David Cameron a pour sa part décidé d’écourter ses vacances pour présider une réunion du Conseil national de sécurité sur la Syrie, prévu mardi soir. Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a estimé lundi qu’il était "possible" de répondre à l’usage d’armes chimiques en Syrie sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, tout en refusant de "détailler les options militaires" envisagées par les Occidentaux.