"Tariq Ramadan n’est pas le bienvenu à Bordeaux", a déclaré le maire de la ville à des journalistes, dans une vidéo postée sur son site. "Ses positions sur un certain nombre de sujets fondamentaux, sur la laïcité, sur les hommes et les femmes et l’égalité, sont pour le moins ambigus" et "je n’ai pas entendu dans sa bouche une condamnation claire, nette et forte des auteurs des attentats qui se succèdent hélas".
Mais Alain Juppé a rappelé qu’un maire "n’a pas la capacité d’interdire une conférence ou une manifestation, dès lors qu’il n’y a pas de présomption forte de trouble à l’ordre public", or la préfecture lui a indiqué "que ce n’est pas le cas". Il a aussi précisé que l’Etat observe "très régulièrement" les propos tenus dans ce type de conférences et "si des propos tombaient sous le coup de la loi, bien entendu des poursuites seraient engagées".
Des élus de l’agglomération bordelaise, dont l’élue régionale PS Naïma Charaï, les Radicaux de gauche (PRG), ont dénoncé ces derniers jours la venue à Bordeaux de Tariq Ramadan, qui doit samedi soir participer à une conférence sur le "vivre ensemble" avec le sociologue de gauche Edgar Morin.