Dans un message conjoint adressé à Kadhafi et rendu public vendredi soir par l’Elysée, la France, avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et des pays arabes "estiment qu’un cessez le feu doit être mis en œuvre immédiatement, c’est-à-dire que toutes les attaques contre les civils doivent prendre fin".
Cet ultimatum intervient après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1973 qui "impose des obligations très claires qui doivent être respectées", rappelle-t-on.
"Kadhafi doit mettre fin à l’avancée de ses troupes sur Benghazi et les retirer d’Adjdabiyah, Misratah et Zawiyah. L’approvisionnement en eau, électricité et gaz doit être rétabli dans toutes les zones. La population libyenne doit pouvoir recevoir l’aide humanitaire", ajoute le message, soulignant que "ceci n’est pas négociable".
"Si Kadhafi ne se conforme pas à la résolution 1973, la communauté internationale lui en fera subir les conséquences et la mise en oeuvre de la résolution sera imposée par des moyens militaires", mettent en garde les trois membres du Conseil de sécurité et les pays arabes signataires.
Cette mise en garde intervient également à la veille d’un Sommet pour le soutien au peuple libyen qui se tiendra samedi à Paris, à l’initiative du président Nicolas Sarkozy, en présence notamment des représentants de la Ligue arabe et de l’Union européenne ainsi que des hauts responsables de tous les Etats souhaitant apporter leur concours à la mise en oeuvre de la résolution 1973.
La France a confirmé sa participation, avec ses partenaires, notamment occidentaux et arabes, aux opérations militaires qui seront nécessaires dans ce contexte.