Ouverture des travaux du G20 par une minute de silence pour les victimes des attentats de Paris et Ankara

Le 10e sommet des 20 plus grandes puissances mondiales (G20) s’est ouvert dimanche à Antalya, en Turquie, par une minute de silence en mémoire des victimes des récents attentats de Paris et Ankara.

"Je vous invite tous à observer une minute de silence pour ceux qui ont perdu la vie dans des attaques terroristes, en particulier à Ankara et Paris", a demandé le président turc Recep Tayyip Erdogan, moins de 48 heures après les attentats de Paris (au moins 129 morts), revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), et ceux d’Ankara le 10 octobre (102 morts), également attribués à l’EI.

Le terrorisme et la crise migratoire figurent parmi les problèmes qui seront évoqués en priorité lors de ce conclave de deux jours. Les participants discuteront également de la régulation financière, de la lutte contre la corruption et de la réforme du Fonds monétaire international (FMI).

Enfin, la dernière réunion sera consacrée à l’énergie, au climat et au commerce international. Les chefs d’Etat et de gouvernement publieront un communiqué final et un plan d’action avant de prendre part à une cérémonie lors de laquelle la Turquie transmettra la présidence tournante du G20 à la Chine.

Tous les dirigeants des pays du G20 sont arrivés en Turquie, à l’exception de la présidente argentine Christina Kirchner, retenue dans son pays par des élections, et son homologue français François Hollande, qui a annulé sa participation après les attentats de Paris. Il sera représenté par Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, accompagné de Michel Sapin, le ministre des finances.

Outre les dirigeants des pays du G20, le sommet d’Antalya réunit également leurs homologues d’Azerbaïdjan, du Zimbabwe, de Malaisie, du Sénégal et de Singapour, ainsi que les responsables des principales organisations internationales, dont l’Onu, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le sommet accueille plus de 10.000 participants et 2.469 journalistes du monde entier.

Avant l’ouverture formelle du sommet, son hôte le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis une réponse "très forte, très dure" après la vague d’attaques de vendredi à Paris.

"Cette attaque terroriste n’est pas seulement dirigée contre le peuple français mais contre toute l’humanité (…) comme vous le savez, le terrorisme ne fait pas de différence entre les religions, les races, les nations ou les pays", a ajouté Recep Tayyip Erdogan à l’issue d’un entretien bilatéral avec Barack Obama.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a pour sa part appelé à ne pas faire d’amalgame entre terrorisme et migrants. Il n’y a "pas lieu de revoir dans leur ensemble la politique européenne en matière de réfugiés", a-t-il. "Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l’inverse", a-t-il poursuivi, en réaction au fait qu’au moins un des terroristes ayant frappé Paris vendredi est entré en Europe en se faisant passer pour un réfugié.

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