Ouverture à Paris de la Conférence internationale pour la paix au Proche-Orient
Les travaux de la Conférence internationale pour la paix au Proche-Orient se sont ouverts dimanche à Paris en l’absence du président palestinien Mahmoud Abbas et du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Notre responsabilité collective est désormais de parvenir à amener Israéliens et Palestiniens à se remettre autour d’une table pour négocier“, a déclaré en ouverture de cette conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, soulignant que seule une négociation permettra de réaliser la solution des deux Etats et d’apporter enfin la paix et la sécurité au Proche-Orient.
"Il n’y a pas de temps à perdre", a-t-il insisté, notant que nul n’est à l’abri d’une nouvelle explosion de violence.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie française a indiqué, dans une déclaration à la presse peu avant l’ouverture de la conférence, que la volonté du président élu américain Donald Trump de transférer l’ambassade américaine en Israël à Al Qods, serait une "provocation" et serait "lourde de conséquences".
"Mais je crois qu’il sera dans l’impossibilité de le faire, je crois que ce serait extrêmement lourd de conséquences", a-t-il dit.
Le président français François Hollande avait estimé récemment que seules des négociations bilatérales pourraient déboucher sur une solution au conflit israélo-palestinien, mettant en garde contre l’affaiblissement sur le terrain et dans les esprits de la solution des deux Etats.
La réunion de Paris, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative pour la paix au Proche-Orient lancée par la France lors de la réunion du 3 juin 2016. a pour ambition de créer un contexte favorable à la reprise de négociations bilatérales et directes entre les parties en apportant un soutien tangible à leurs efforts en faveur de la paix, selon le Quai d’Orsay..
Ces négociations achoppent notamment sur la question des colonies juives de peuplement dans les territoires palestiniens et notamment en Cisjordanie. L’ONU avait adopté fin décembre une résolution condamnant la colonisation israélienne.

