OM : Didier Deschamps, un entraîneur à succès

Hier, en remportant la coupe de la Ligue, Didier Deschamps a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès d’entraîneur. Alors que Laurent Blanc est aujourd’hui considéré comme le coach référence en France, son homologue marseillais rappelle à tout le monde qu’il est lui aussi un homme de succès.

OM : Didier Deschamps, un entraîneur à succès
Présent à Bordeaux depuis bientôt trois saisons, Laurent Blanc aura indéniablement marqué l’histoire girondine. Vainqueur d’une coupe de la Ligue (2009), de deux Trophées de Champions (2008,2009) et du titre de champion de Ligue 1 (2009), le Cévenol a réussi en très peu de temps à remporter presque toutes les récompenses domestiques qu’un club français peut gagner. Une performance remarquable qui en fait aujourd’hui un des tous meilleurs entraîneurs hexagonaux, mais également un des coaches les plus prisés aussi par les sélections que par les grands clubs européens.

Si la success-story du Président épate, Didier Deschamps n’a rien à lui envier ou presque. Avec Blanc, Desailly et Lizarazu, DD fait partie des joueurs français les plus titrés. Joueur référence, le Bayonnais d’origine s’est lui aussi construit une solide réputation d’entraîneur à succès. En effet, après avoir mis un terme à sa carrière de joueur en 2001, Deschamps ne traine pas et prend dans la foulée les rênes de l’AS Monaco lors de la saison 2001/2002. Auréolée d’un titre de champion de France en l’an 2000, la formation princière veut redorer son blason après avoir terminé à la 11e place sa saison post sacre.

L’incroyable épopée monégasque

Sur le Rocher, Deschamps va mettre un an pour s’acclimater. Le temps pour lui de faire le grand ménage. Exit les Panucci et autre Simone qui avaient affiché leur hostilité à DD. Une fois le groupe asémiste modelé à sa façon, La Dech va alors mener l’ASM vers les hautes sphères de la L1 et de l’Europe. Sacré vice-champion de France en 2002/2003, Monaco termine à une longueur de l’Olympique Lyonnais et se demandera toujours pourquoi la Ligue lui a fait jouer le match capital contre Guingamp (37e journée) trois jours seulement après avoir conquis la coupe de la Ligue contre Sochaux (4-1) tandis que l’OL bénéficiait de neuf jours de récupération.

Mais le meilleur est sans doute à venir. Lors de la saison suivante, l’ancien capitaine des Bleus monte à l’époque l’équipe qui ira jusqu’en finale de la Ligue des Champions. Composée des joueurs talentueux tels que Giuly, Morientes, Rothen, Evra ou encore Squillaci, cette formation fera cavalier seul durant les deux tiers du championnat. Mais là encore, Deschamps verra la L1 lui passer sous le nez. La faute à un manque de profondeur de banc ainsi qu’à un fabuleux parcours en LdC qui se terminera lui aussi de manière frustrante. Troisième du championnat, l’ASM de Deschamps finira une nouvelle fois sur la dernière marche du podium l’année suivante. Malgré un bon nombre de frustrations, son passage sur le Rocher va toutefois lui ouvrir les portes d’un grand d’Europe : la Juventus.

Le meilleur à venir pour l’OM ?

Après un an d’abstinence, Deschamps se voit en effet confier la mission de remonter la Vieille Dame en Serie A. Un challenge qu’il relève haut la main en remportant la Serie B tout en ayant conservé les stars de l’équipe. Pourtant, les dirigeants piémontais décident de ne pas le conserver. Deux ans plus tard, c’est donc l’Olympique de Marseille qui l’embauche pour mettre fin à 17 ans d’insuccès.

Dès son arrivée, DD réalise un mercato des plus spectaculaires. Critiqué en début d’exercice pour ne pas avoir réussi à dégager une équipe type, le coach olympien prône la patience dans un club où elle est proscrite en rappelant à juste titre que le onze type a été renouvelé à plus de 50%. Et cela a porté ses fruits. Hier soir, l’OM a mis fin à sa malédiction en remportant la coupe de la Ligue. Comme à Monaco ainsi qu’à la Juve, Didier Deschamps aura mis moins de deux ans avant de conquérir un titre. Regonflés à bloc par cette victoire, les Marseillais peuvent encore croire en un doublé coupe de la Ligue-championnat. Quatrième de L1 à seulement trois points du leader bordelais, les Phocéens seront-ils coiffer les Girondins sur le poteau ? Attendu comme le messie l’été dernier, Deschamps a là l’occasion de réaliser un véritable exploit… dix-sept ans après celui de Munich.

Matthieu Margueritte

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