Nouvelle tournée du roi Mohammed VI en Afrique
Le roi Mohammed VI s’apprête à entamer un nouveau périple en Afrique subsaharienne à partir de mercredi 20 mai, qui le conduira au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et en Guinée-Bissau.
Au cours de ces visites, Mohammed VI aura des entretiens avec les présidents de ces pays et présidera les cérémonies de signature d’accords bilatéraux et le lancement de projets de coopération portant sur le développement humain, l’échange d’expériences et le renforcement du partenariat économique, souligne le communiqué.
L’an dernier, des dizaines d’accords avaient été signés lors de la tournée royale au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Gabon, dans les domaines économiques, politiques mais aussi religieux. Des imams guinéens, maliens ou encore ivoiriens sont ainsi en cours de formation à Rabat.
Début janvier, de nouveaux accords de coopération ont été scellés avec Abidjan à l’occasion d’une visite au Maroc du président Alassane Ouattarra
Cette nouvelle tournée royale traduit la nouvelle approche de la coopération Maroc/Afrique et la volonté du royaume d’asseoir avec les pays africains une coopération solide et diversifiée.
Conforté par son ancrage historique et culturel en Afrique, le Maroc se positionne comme un partenaire incontournable et actif dans la coopération avec les pays du continent et un acteur agissant pour promouvoir les valeurs de solidarité et d’entraide.
Le royaume a fait de la coopération avec l’Afrique un choix stratégique à travers la consolidation des relations politiques et l’établissement de partenariats diversifiés avec nombre de pays africains, notamment les pays de l’Afrique subsaharienne.
Cette coopération, qui est à un caractère pluridimensionnel, cible des domaines aussi variés que le politique, l’économique, le commercial et le fiscal sans oublier le volet religieux et social.
Au registre économique, l’intérêt que porte le Maroc aux pays d’Afrique s’est concrétisé par l’adoption d’une stratégie envers les pays les moins avancés (PMA) du Continent, la coopération économique et commerciale ayant constitué un levier d’action important de la vision du Maroc à l’égard de l’Afrique subsaharienne.
En effet, le Royaume a développé, dès les années 1960, au lendemain de l’indépendance d’un grand nombre de pays africains, un important maillage d’accords de coopération bilatéraux avec ces pays, via la formulation d’un cadre réglementaire approprié.
De type classique ou à caractère préférentiel, ces accords visent tout autant à renforcer et à consolider les parts de marché acquises, qu’à diversifier l’éventail des échanges extérieurs.
En matière agricole, le Maroc a mis à disposition sa technique des pluies artificielles au profit de plusieurs pays africains. Il s’agit d’une intervention artificielle sur les nuages pour provoquer des précipitations sur des zones précises en vue de lutter contre la sécheresse et d’assurer la sécurité alimentaire.
Dans le même esprit, le Maroc a œuvré pour la promotion d’une coopération tripartite destinée à consacrer les principes d’une gestion intégrée du patrimoine agricole du continent.
Sur le plan de la coopération universitaire, le Maroc a multiplié le nombre d’étudiants étrangers sur son sol dont la majorité constituée d’Africains provenant d’une quarantaine de pays du continent.
Sur le plan religieux, de multiples initiatives ont été entreprises pour former des imams de par le monde aux préceptes d’un Islam modéré et tolérant, qui font du Maroc un pays en passe de devenir l’un des centres spirituels les plus influents dans le monde islamique.
Ces initiatives permettent à des imams de plusieurs pays notamment africains, parmi lesquels la Tunisie, le Mali, la Guinée-Conakry ou la Côte d’Ivoire, de s’imprégner des valeurs de l’Islam du juste-milieu, de la tolérance, du dialogue interculturel et du respect interreligieux.
La vocation africaine du Maroc a été réaffirmé par la consécration et le renforcement des liens de partenariat avec le continent dans le cadre d’une coopération sud-sud capable de relever les défis de développement et d’instaurer les jalons d’un avenir prometteur fait de progrès, de paix et de stabilité.