Nouvelle défaite judiciaire pour Trump, son décret migratoire bloqué

Deux juges fédéraux américains ont bloqué mercredi, pour l’ensemble des Etats-Unis, la deuxième version du décret anti-immigration de Donald Trump, infligeant un nouveau revers judiciaire au président républicain sur une des mesures phares de sa présidence.

A quelques heures seulement de l’entrée en vigueur du nouveau texte qui avait pourtant été expurgé de ses éléments les plus contestés, c’est le magistrat de Hawaï Derrick Watson qui a frappé en premier, estimant dans son jugement que la suspension temporaire du décret éviterait un "préjudice irréparable".

Ce juge de Hawaï a ensuite été imité par un juge fédéral de Seattle, dans l’Etat de Washington (Nord-Ouest), qui a accepté une demande des Etats de Washington et de l’Oregon et a pris une motion suspendant le décret pour 14 jours, là encore en raison des "préjudices irréparables" qu’il causerait.

Tenant une réunion publique à Nashville (sud), le président américain a dénoncé la décision "erronée" d’une justice qui, selon lui, commet ainsi "un abus de pouvoir sans précédent". Il a promis d’aller jusqu’à la Cour suprême.

Pour expliquer sa décision, le juge Watson s’est appuyé notamment sur plusieurs déclarations de Donald Trump à l’égard des musulmans pour conclure que le décret comporte "des preuves significatives et irréfutables d’animosité religieuse".

Sa décision a fait référence à des propos de campagne de Donald Trump, lorsqu’il s’était prononcé pour une interdiction d’entrée des musulmans sur le territoire américain.

Le texte controversé, qui bannit l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de six pays musulmans, devait être appliqué à partir de mercredi à minuit, heure de Washington, soit jeudi 04h00 GMT.

Un troisième juge fédéral se penchait aussi mercredi sur ce décret migratoire, à Greenbelt, dans le Maryland (Est), à la demande d’une coalition d’organisations de défense des libertés et des réfugiés, dont la puissante American Civil Liberties Union (ACLU). Selon cette coalition, ce nouveau décret viserait toujours les musulmans de façon discriminatoire.

Avec AFP

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