L’équipe, qui fait la part belle au camp conservateur, aura pour tâche de préparer les élections attendues avant la fin de l’année.
Le précédent gouvernement emmené par Aoun Khassaouneh, juriste très respecté qui a travaillé à la Cour internationale de justice (CIJ), a démissionné la semaine dernière à la surprise générale. Dans les milieux politique, on évoque une lutte d’influence avec les "moukhabarats", les puissants services de renseignement, qui lui reprocheraient sa gestion d’une vaste campagne anticorruption.
Aoun Khassaouneh avait été nommé pour accélérer la libéralisation politique après des manifestations inspirées des soulèvements populaires du "printemps arabe".
Son projet de réforme du système électoral a suscité de vives critiques, notamment de la part des représentants tribaux à l’Assemblée, qui le jugeaient trop favorable aux islamistes. Ces derniers craignaient quant à eux que sa réforme ne limite le nombre de sièges à leur portée.
Quatre Premiers ministres se sont succédé en 14 mois en Jordanie, où le roi Abdallah II n’hésite pas à changer de gouvernement pour rallier à sa cause les tribus bédouines, principale pilier de la monarchie hachémite et apaiser ses opposants.