En présentant le projet de loi sur la bioéthique en séance, la secrétaire d’Etat à la Santé est revenue sur les propos qu’elle avait tenus lors de l’examen du texte en commission des Affaires sociales la semaine dernière et qui ont suscité une vague d’indignation. "Mes propos visaient à rappeler que les homosexuels masculins sont parmi les premières victimes du VIH-Sida avec un nombre de nouvelles infections VIH environ 2.000 fois supérieur à celui de la population française", a souligné mardi Nora Berra. "Ce sont des données statistiques produites par l’institut de veille sanitaire" a-t-elle insisté. "Mais c’est bien la notion de comportements ou de situations +à risques+ qui doit être prise en compte comme facteur d’exposition au risque du VIH et non pas, évidemment le fait d’être homosexuel", a-t-elle ajouté.
"Il ne s’agissait aucunement de stigmatiser l’homosexualité et je regrette que mes propos aient pu blesser..", a-t-elle lancé. Se disant peinée "profondément" par "cette polémique" elle a ajouté: "m’accuser aujourd’hui d’homophobie est très loin de mon état d’esprit".