Mitt Romney va devoir expliquer ses propos jugés « racistes » par les Palestiniens

« Quand on vient ici en Israël et qu’on voit que le PIB par habitant est d’environ 21.000 dollars, alors qu’il est de l’ordre de 10.000 dollars tout juste de l’autre côté dans les secteurs gérés par l’Autorité palestinienne, on constate une différence énorme et dramatique de vitalité économique », a déclaré Romney à Jérusalem.

« C’est la culture qui fait toute la différence. Et lorsque je regarde Jérusalem et tout ce que le peuple d’Israël a accompli, je reconnais pour le moins la puissance de la culture et de quelques autres choses », a-t-il ajouté.

Des propos qui ont scandalisé les Palestiniens. « Les propos de Romney sont racistes. Il a beaucoup à apprendre, il ne connaît pas la région, sa culture et son histoire. Il est clair qu’il ignore que l’économie palestinienne ne peut pas décoller et atteindre le niveau souhaité tant que l’occupation israélienne continue », a affirmé le négociateur palestinien Saeb Erakat.

Dimanche, le candidat républicain à la Maison Blanche avait déjà suscité la colère des Palestiniens en qualifiant Jérusalem de « capitale d’Israël ».

Josh Earnest, un porte-parole de la Maison Blanche a estimé que le candidat républicain devrait s’expliquer « davantage ». Earnest a estimé que « l’une des difficultés d’être un acteur sur la scène internationale, en particulier lorsque l’on voyage dans une zone aussi sensible, c’est que vos déclarations sont examinées de très près, pour leur signification, leurs nuances, leurs motifs ».

« Et il est évident que certaines personnes qui ont examiné ces déclarations se grattent un peu la tête. Mais je laisserai au gouverneur Romney le soin d’expliquer davantage ce qu’il a voulu dire », a-t-il ajouté.

Earnest a souligné que la position sur le statut de Jérusalem « a été celle d’administrations précédentes, tant démocrates que républicaines ». Pour la Maison Blanche, « la capitale est quelque chose qui devra être décidé dans des négociations sur le statut final de Jérusalem entre les deux parties », a ajouté le porte-parole. »

« Donc, si M. Romney n’est pas d’accord avec cette position, il n’est pas non plus d’accord avec une position qui était celle de présidents comme Bill Clinton et Ronald Reagan », a-t-il conclu.