Merkel promet d’agir « vite » contre le terrorisme, en réponse à Hollande
La chancelière allemande Angela Merkel a promis mercredi à Paris d’agir « vite » pour répondre à la demande du président français François Hollande de « réfléchir aux responsabilités supplémentaires » que l’Allemagne pourrait assumer dans la lutte contre le terrorisme.
"Je souhaite que l’Allemagne puisse s’engager encore davantage dans la lutte contre Daech (l’EI) en Syrie et en Irak", avait déclaré quelques instants auparavant le président français à ses côtés.
"Je serai très attentif sur ce que pourra dire la chancelière là-dessus, en sachant quelles sont les règles qui existent en Allemagne par rapport à l’intervention extérieure", avait-il cependant ajouté dans une allusion au feu vert nécessaire du Parlement allemand à toute opération militaire engagée à l’étranger.
Le gouvernement allemand avait déjà annoncé mercredi sa décision de déployer 650 soldats au Mali afin de soulager la France engagée en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique.
Les deux dirigeants devaient partager dans la foulée de leur déclaration un dîner de travail au palais de l’Elysée. Ils s’étaient rendus auparavant place de la République à Paris pour déposer une rose sur ce lieu emblématique de l’hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre.
François Hollande a par ailleurs appelé à ne pas faire d’"amalgame" entre "réfugiés" et "terroristes", estimant qu’il était du "devoir" de l’Europe "d’accueillir ces personnes".
"Un grand nombre de personnes sont venues en Europe, parce que justement ces personnes fuyaient les massacres en Syrie, les bombardements du régime, les tueries de Daech", a-t-il fait valoir.
"Nous devons éviter un amalgame qui serait insupportable, qui laisserait penser que les réfugiés sont des terroristes", a-t-il encore souligné.