Maroc: vers l’abolition des peines privatives à l’encontre des journalistes

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Le Maroc s’achemine vers l’abolition en 2013 des peines privatives de liberté contre les journalistes, le royaume s’étant engagé pour se doter d’un nouveau code de la presse "moderne et démocratique", a assuré jeudi à Atlasinfo.fr le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi. "Ce code prévoit des garanties réelles pour l’excercice libre et responsable du journalisme à travers notamment l’abolition des peines privatives de liberté", a affirmé le ministre au lendemain de la publication par son département d’un rapport annuel sur les efforts de promotion de la liberté de la presse en 2012.

Il s’agit du premier document gouvernemental du genre depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en juillet 2011.Ce rapport a pour objectif notamment de souligner que le Maroc, parfois critiquée par des rapports internationaux, a entrepris des efforts pour "consolider" la liberté de la resse" en 2012, estiment de nombreux observateurs.

Le nouveau code de la presse est actuellement en cours d’élaboration par une Commission scientifique présidée par le doyen des journalistes marocains Larbi Messari, ancien ministre de la Communication dans le gouvernement du socialiste Abderrahmane YoussoufI. Participent également à sa rédaction le Syndicat national marocain de la presse, la Fédération nationale des éditeurs ainsi que d’autres partenaires. Il sera soumis à un débat national avant sa présentation au Parlement -en principe au cours l’été de cette année.

"Le Maroc s’est récemment engagé auprès de l’ONU à abolir les peines privatives de liberté dans le prochain code de la presse", a affirmé Mustapha El Khalifi selon lequel la liberté de la presse "a progressé en 2012", une année "sans censure" pour la presse nationale.

Selon le ministre, les affaires de justice impliquant des journalistes pour diffamation à l’encontre des personnes et autres ont baissé lors de cette période la majorité des cas ayant été réglée sans le recours à des peines de privation de liberté. Les réformes en matière de presse, qui incluent notamment la création d’un Conseil national de la presse -une instance déontologique d’autorégulation- entre dans le cadre de la nouvelle constitution qui consacre une série de dispositions sur la liberté d’expression, le droit d’accès à l’information et l’autorégulation, d’après le ministre.Le code de la presse en vigueur actuellement érige des peines privatives de liberté en cas de diffamation grave à l’encontre de la monarchie, de l’intégrité territoriale et de la religion.

En 2012, selon le rapport de M. El Khelfi, 59 titres nationaux ont bénéficié d’une subvention étatique de mise à niveau d’un montant global de 65 millions de dirhams (6 millions d’euros). Parmi ces derniers figurent 21 quotidiens, 26 hebdomadaires, 10 mensuels et 2 bimensuels.

Le Maroc compte quelque 2.200 journalistes dont 600 femmes, la presse étrangère étant elle représentée par 106 journalistes de diverses nationalités.

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